Sophie Jovillard part une nouvelle fois à la découverte des trésors les plus précieux de notre patrimoine. Cette semaine : La Préfecture de Police
Depuis qu’elle existe, la police conserve et archive tous les éléments qui font sa raison d’être : documents, pièces à convictions, photographies, objets dans différents lieux de la capitale.
Le Musée de la police créé au début du XXème siècle par le préfet Lépine conserve précieusement les instruments d’Alphonse Bertillon, célèbre inventeur de la police scientifique ou encore les pièces à conviction incriminant l’odieux et macabre Dr Petiot.
Une visite au cœur des magasins sécurisés des Archives de la Préfecture de police permet de relire avec émotion les preuves de l’organisation froide et méticuleuse des rafles antisémites effectuées sous l’Occupation. On y découvre également que la police des mœurs du Seconde empire a recensé dans « le registre des femmes galantes », photos à l’appui, toutes les prostituées y compris celle de luxe car elles devaient déclarer leur activité.
Alors que la majeure partie des services de Police judiciaire a quitté son célèbre QG, il est encore possible de pousser les portes du fameux 36 quai des Orfèvres, d’emprunter son escalier mythique et de fouler la moquette du bureau occupé par d’illustres commissaires tout au long du XXème siècle.
En cette année du cinquantenaire de Mai 68, l’exploration des archives permet également d’exhumer des enregistrements sonores et des photographies prises par les services techniques de la police.
Tous ces trésors méconnus nous permettent de revisiter notre Histoire de Ravaillac en passant par Vidocq jusqu’à l’arrestation de Guy Georges.