À travers trois générations de femmes, celles de Gabrielle, Tess et Marie, « La Voix des Sans Voix » raconte les migrations vers la Martinique, de la période post-abolitionniste à aujourd’hui.
Cette série webdocumentaire dévoile les recherches des familles sur leur passé et le récit qu’elles en font. Une transmission transgénérationnelle, grâce aux témoignages longtemps restés enfouis dans les mémoires, qui nous révèlent un socle commun, celui de la construction d’une identité collective.
« La société martiniquaise s'est construite sur des migrations. Même si statistiquement la Martinique ne peut être considérée comme une terre de grande immigration, la diversité de ses origines, de ses pratiques, de ses savoirs et l'insertion des populations qui s'y sont installées, témoignent de la création d'un vivre ensemble et de sa transmission. »
Valérie Patole
Pas une semaine ne passe sans son lot d'informations parcellaires, d'une concision brutale, sur le sort des migrants, sur tous les continents. Avec le développement des moyens de communication, l'augmentation des migrations est de tous les échanges dans cette première moitié du XXIe siècle. Les médias, et notamment la télévision, ont favorisé la visibilité des modes de vie des pays vers lesquels les migrants veulent aller.
Alors que les migrations ont toujours existé depuis que le monde est monde (elles étaient moins connues parce ce que moins recensées), notre époque maintient une contradiction majeure entre des territoires où la circulation des marchandises et des fonds financiers est fluide, tandis que les restrictions à la circulation des personnes ne cessent de se durcir.
Contrairement au 20e siècle, au cours duquel la migration était plutôt considérée comme une solution au développement, aujourd'hui, ce phénomène est vécu comme un traumatisme, un envahissement, un danger. C'est particulièrement le cas en Europe qui, après avoir été un pôle de départ dans le passé, est devenue l'une des grandes destinations d'immigration, avec l'Asie (61 % à elles deux de la population mondiale des migrants). Puis, viennent les États-Unis (21 %) et enfin, l'Afrique, l'Amérique latine et les Caraïbes (14 %).
Grâce à une nouvelle forme de narration, le webdocumentaire La Voix des Sans Voix, permet une approche différente et osée des différentes vagues migratoires vers la Martinique.
- L’immigration post-abolitionniste, après 1848 : immigrations indienne, africaine et chinoise ;
- L’immigration de la première moitié du 20e siècle : immigrations chinoise, syrienne, libanaise, palestinienne ;
- L’immigration plus contemporaine : africaine, européenne, haïtienne, et plus généralement caribéenne.
18 x 15/20 min
Écriture et réalisation
Valérie Patole
Production
Martinique La 1ère
France Télévisions
Avec la participation des
Archives Territoriales de la Martinique et de l'Institut National de l'Audiovisuel