Horizons : " Petite Terre " suivie de " Mon école, ma baleine "

« Petite terre ça montre que ça peut marcher, il y a des choses qui peuvent se faire, il y a des choses qui peuvent s’imaginer. »  Eric DELCROIX

La Guadeloupe possède une diversité de plantes, d'animaux et d'écosystèmes exceptionnelle. Malheureusement, nombreuses sont les espèces aujourd'hui menacées de disparaître du territoire. C'est le cas par exemple de la plupart des raies et des requins qui vivent dans l'archipel aux belles eaux. Que se passe-t-il ici ? Pourquoi ces animaux se font-ils si rares? Et qu'arriverait-il si les requins s'éteignaient totalement ?

En compagnie de l'association « Reguar », ce film part à la rencontre des pêcheurs, premiers utilisateurs de la mer et premiers concernés par la raréfaction des ressources en poissons. Nous nous rendons également du côté de la réserve naturelle de Petite Terre, où la présence des squales est préservée. Ces deux petites îles, principales nurseries du requin citron, sont en effet protégées depuis plus d'une vingtaine d'années. Ici, nous retrouvons une très grandes variétés d'espèces, que ce soit en mer comme sur terre. Poissons, tortues, oiseaux et iguanes se côtoient sur près du 1000 hectares. Ce site n'est pourtant pas épargné de toute présence humaine et près de 200 touristes viennent chaque jour découvrir les lieux. L'occasion de sensibiliser ces personnes à la nature. Car s'il leur est permis de voir ce joyau de biodiversité, c'est à condition de respecter certaines règles de conduite afin de minimiser leur impact sur l'environnement. C'est à cela que s'emploie l'association « Ti Tè », responsable des lieux.

Petite Terre devient alors un symbole, une manière de prouver que des actions de protections environnementales sont possibles. Voire même plus, que la protection de la biodiversité peut aller de paire avec l'économie de l'archipel. Il ne s'agit donc pas de s'opposer aux activités économiques telles que la pêche ou le tourisme. Ni d'interdire la présence humaine sur un territoire donné. Le défi est d'adapter chaque domaine de manière beaucoup plus globale afin que la conservation bénéficie à tous. Des outils de sensibilisation à l'environnement se développent peu à peu en Guadeloupe. Des associations telles que « Mon école, Ma baleine » interviennent dans les écoles afin de soulever le problème du plastique, de la pollution, de la destruction de l'habitat... Les jeunes sont déjà plus conscients que nous de la nécessité de préserver leur milieu. Et cette phase d'éveil est essentielle à l'action... Alors à nous de jouer pour protéger notre petite Terre.

Réalisateurs : Delphine MATHY et Clément CAREL - Moyens techniques : Curiosity - Whispering Future -  Musiques : Kai ENGEL - Interprétation poème   : Nouriate PHAETON - Avec la participation des associations : « Reguar », « Mon Ecole, ma Baleine » et « Ti Tè » - Année : 2021  - Durée : 57'20''

• Océane BEAUFORT - Réseau Requin des Antilles Française (REGUAR)

« Il y a des pays qui se développent grâce à la présence de requins. Il y a de l'économie qui se développe grâce à la présence de requins. Et surtout ces animaux ont un rôle essentiel pour la survie des écosystèmes marins. »

Le Réseau Requin des Antilles Françaises a pour mission l’étude et la protection des requins et des raies sur les îles de Guadeloupe, Martinique, St Martin et St Barthélemy. Coordonnée par Kap Natirel, l’association revêt une importance primordiale pour ces animaux menacés et trop peu représentés. Océane Beaufort, scientifique en écologie et coordinatrice du réseau requin, nous présente leur situation dans ces îles des Caraïbes. 

• Nelly Pelisson - Mon École, ma Baleine

« On ne va pas protéger les cétacés si on ne les connaît pas. Donc la première chose à faire, c’est de savoir comment vivent ces animaux. » 

Avec Nelly Pelisson à sa tête, Mon École ma Baleine est une ONG à visée pédagogique engagée dans la protection des mammifères marins depuis plus de 10 ans. En vulgarisant les données scientifiques, elle sensibilise la population, des plus petits aux plus grands. Leur engagement leur a valu d’être les premiers accompagnants désignés par le ministère de l’environnement pour la mise en place d’une Aire Marine Éducative en Guadeloupe. 

• Éric Delcroix -Association Ti Tè

« Il y a des espèces qui ne se reproduisaient pas à Petite Terre il y a 20 ans avant la création de la réserve. Le fait que ce soit protégé, le fait que les milieux soient préservés, issues d’autres îles, ces espèces sont revenues naturellement s’installer. » 

Éric Delcroix est responsable du programme de conservation des tortues marines en Guadeloupe, à l’ONCF S (l'office national de la chasse et de la faune sauvage). Il est également chargé de mission pour Ti Tè l’association gestionnaire de la réserve naturelle de Petite Terre. Ces deux petites îles possèdent un patrimoine naturel exceptionnel avec la présence de nombreuses espèces marines et terrestres menacées. Elles font donc l’objet d’une attention particulière pour assurer leur protection et permettre la sensibilisation de ses visiteurs.

« Passer par la jeune population pour faire de la protection de la biodiversité, c’est incontournable. »

Dans ce premier documentaire, le Collectif Audiovisuel Lucide (CAL) met en image une problématique d’ordre écologique, celle de la protection de l’environnement marin dans les Antilles Françaises. Direction la Guadeloupe à la rencontre de l’ONG Mon École Ma Baleine (MEMB) qui œuvre pour la protection de l’océan et des cétacés à travers un travail de sensibilisation des jeunes générations. Nelly, Julie et Célie, trois des membres actifs de MEMB nous font part de leur vision de l’éducation à l’écologie et de l’importance de passer par la jeune population pour protéger la biodiversité. Alors qu’il est aujourd’hui évident que nous nous dirigeons vers une catastrophe environnementale, ce documentaire n’a pas pour but de constater une nouvelle fois la gravité de la situation. Il se veut enthousiaste et démonstratif des solutions qui restent envisageables en se focalisant sur le travail et les méthodes de MEMB.

Dans les salles de classe et sur le terrain, l’équipe a suivi Mon École Ma Baleine, dans son quotidien afin de découvrir et de mieux comprendre ce fabuleux écosystème associatif et ses acteurs d’horizons variés, apportant tous leur pierre à l’édifice. C’est donc au travers d’images simples et authentiques d’un voyage outre-atlantique que le CAL souhaite démontrer qu’il est encore possible de participer au changement, en contribuant chacun à son échelle à la protection de notre planète, sur terre comme en mer.

Un film réalisé par Arthur PRONIER et Sacha MELLINGER - Année : 2021  - Durée : 55'

Fondée par quatre auto-entrepreneurs en 2020, l’association CAL est un collectif qui réunit différentes expertises créatives. Au travers de la mutualisation de compétences et de ressources, les membres se donnent pour mission la réalisation de projets engagés dans les domaines de l’audiovisuel, de la musique et de l’art, afin de sensibiliser le public à des problématiques sociétales actuelles.