Kadhafi à Paris : la folle visite d'un dictateur

Retour sur l'affaire 

Mouammar Kadhafi est invité à Paris par le président Nicolas Sarkozy, cette visite va déclencher un tollé jusqu'au sein de son propre gouvernement. Rama Yade, alors secrétaire d'État chargée des Droits de l'homme, prend ses distances, mais elle est sévèrement recadrée.

Le président libyen saisit cette occasion pour donner libre cours aux excentricités dont il est coutumier, allant jusqu'à faire planter sa tente bédouine dans les jardins de l'hôtel Marigny.
Mais derrière les images stupéfiantes, cette visite met en lumière les pires turpitudes d’un dictateur sanguinaire. Elle réveille notamment des souvenirs douloureux chez les familles de victimes du crash d'un DC 10 d’UTA, objet d’un attentat commandité par les services secrets de Kadhafi en 1989. Elle indigne également une journaliste française, Mémona Hintermann, que le Libyen avait tenté de violer dans son palais.

Le témoignage des acteurs clés de cette visite

Le ministre des Affaires étrangères de l’époque s’était farouchement opposé à cette visite. Bernard Kouchner revient pour Affaires sensibles sur les tensions que cet événement avait provoquées au sein du gouvernement. David Pujadas, le seul journaliste français à avoir été convié sous la tente bédouine, évoque l’interview déconcertante que lui avait accordée le tyran libyen. Claude Guéant, le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, se souvient de son voyage à Tripoli, aux côtés de Cécilia Sarkozy, pour sortir les infirmières bulgares des prisons libyennes.
Mémona Hintermann, ancienne journaliste à France 3 et victime d'une tentative de viol de Mouammar Kadhafi, et Jean-Paul Pancracio, professeur de droit international, seront les invités en plateau pour répondre aux questions de Fabrice Drouelle.

Un documentaire de Sylvain Pak
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