En Martinique, le zouk est une institution que l’on doit au groupe Kassav’, inventeur de cette musique à la fin des années 1970. Un mouvement musical qui est également devenu une danse, quasiment innée pour les habitants des Antilles. Mais jusqu’ici il était impossible de retrouver le zouk dans des cours de danse et encore moins dans des compétitions. Cette injustice, un collectif d'artistes, de DJs, d’animateurs radio et télé a entrepris de la réparer en 2022. L’idée ? Codifier le zouk pour mieux le transmettre, le valoriser et œuvrer à sa reconnaissance sur le plan international.
Pendant très longtemps, jusqu'au milieu des années 1980, les Antilles françaises ont plutôt dansé sur des rythmes à consonances haïtiennes, cubaines, etc. Seules les musiques traditionnelles de carnaval parvenaient à ramener un peu de culture locale en début d'année.
Afin d'enrayer cette déferlante, Freddy Marshall, Pierre-Edouard Décimus et Jacob Desvarieux, trois musiciens antillais, se sont réunis et en sont arrivés à la conclusion qu'il fallait alors créer une nouvelle entité musicale propre aux Petites Antilles. Ils n'imaginaient certainement pas la puissance de ce qui allait naître. Ensemble, ils créent le groupe Kassav'. Dans leur démarche musicale, ils modernisent des sons de carnaval emblématiques tout en s'inspirant des rythmiques déjà présentes dans le compas. Puis, boostés par l'arrivée des nouvelles technologies et notamment des synthétiseurs, ils créent le zouk. Le succès est immédiat et les Antillais, puis le monde entier, s'approprient immédiatement ces nouvelles sonorités.
« Zouké » en créole signifiant « danser », une nouvelle chorégraphie aussi chaleureuse et chaloupée que les rythmes l'accompagnant voit alors le jour. Mais, à l'instar de la salsa ou encore de la kizomba, le zouk n'a encore jamais été codifié. C'est dans ce projet ambitieux que se sont lancés trois danseurs chorégraphes antillais : deux Martiniquais et un Guadeloupéen, Jean-Marc Templet, Patrick Andrey et Moïse Rippon. Tout en s'appuyant sur leur travail, ce film est l'occasion de retracer l'histoire du zouk, de la danse qui lui est associée mais aussi de son évolution.
52 min
Réalisation
Marina Jallier
Production
Beau Comme Une Image
Avec la participation de
France Télévisions
Martinique La 1ère
Avec le soutien du
Centre National du Cinéma
et de l’Image animée
2023