Communiqué de presse
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Cette saison, Thalassa s’oriente vers plus d’enquêtes, plus d’événements. L’émission se positionne davantage sur les grands enjeux de la planète.
Au menu du premier numéro, une enquête sur une mer en danger pour cause de pollution: la Méditerranée.
Les Romains la surnommaient Mare Nostrum, "notre mer". Aujourd'hui la Méditerranée occupe toujours une place à part sur la planète bleue. Alors qu’elle ne représente que 0,7 % de la surface des océans, elle abrite près de 18 % de la diversité biologique marine mondiale. Mais avec 23 Etats riverains et près de 500 millions d’habitants, le bassin méditerranéen, quasiment fermé, est aussi un espace maritime menacé et même en danger.
A la fois très riche et très fragile, la "grande bleue" mérite plus que jamais notre attention.
"Boues Rouges, la mer empoisonnée" - Un reportage de Sophie Bontemps et Nedjma Berder
C’est une enquête exceptionnelle que mène ce soir Thalassa aux abords du Parc National des Calanques, près de la ville de Cassis. L’histoire d’une pollution industrielle hors norme dans l’un des plus beaux sites maritimes français.
L’usine Altéo de Gardanne, dans l’arrière-pays marseillais, produit de l’alumine à partir du minerai de bauxite que l’on fait venir spécialement de Guinée. Cette alumine, qui sert à la fabrication des écrans de nos téléphones, est utilisée dans l’industrie du nucléaire et de l’armement. Mais sa production génère beaucoup de déchets dont une grande partie ont été rejetés dans la mer Méditerranée.
« Une pollution qui ne se voit pas, c’est une pollution qui ne peut pas vous faire de mal… »
Universitaire et militant, Olivier Dubuquoy a découvert "l’objet du scandale" à l’occasion d’une promenade sur les sentiers du Parc National des Calanques : une canalisation qui sort de l’usine Altéo puis serpente en pleine nature pour se jeter, 47 km plus loin, dans les profondeurs de la baie de Cassis. Depuis 1966 ce tuyau symbolise un demi-siècle de silences, de mensonges et de dérogations aux règles ! Jusqu’en janvier 2016 il a rejeté en mer sous forme de "boues rouges" des millions de tonnes de sédiments toxiques : aluminium, arsenic, fer et mercure.
« On se demande comment la vie peut encore exister ! Qu’est-ce qu’ils font là-dedans les poissons ? »
Lorsqu’il remonte ses filets Gérard Carrodano, pêcheur professionnel, est furieux : les poissons capturés à 270 m de profondeur sont couverts de boues, couleur bauxite ! Il est l’un des rares témoins à visualiser au quotidien les effets de cette pollution sur la faune marine, il est aussi l’un de ses opposants les plus déterminés. Malgré les multiples protestations l’Etat vient pourtant de renouveler l’autorisation de rejets pour six années supplémentaires à condition que l’entreprise stocke les boues rouges solides à terre et diminue la toxicité des déchets liquides en mer.
Pendant six mois, Sophie Bontemps et Nedjma Berder ont enquêté sur cette pollution, menant leurs propres analyses indépendantes et filmant à l’aide de robots sous-marins les rejets en grande profondeur. Le constat est édifiant.
"Plastique, la grande invasion" - Un reportage de Ramon Gutierrez / Stephan Poulle / Laurent Desvaux / Christophe Bazille / René Heuzey
Huit millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés chaque année dans les océans.
« Vu de l’extérieur elle est belle, mais à l’intérieur elle est moche… »
Chaque été, à Marseille, le centre Léo Lagrange fait plonger des jeunes gens pour nettoyer les fonds : leur verdict est sans appel ! Un travail de Sisyphe dont le principal mérite est d’inculquer un nouveau comportement aux jeunes générations. Bouteilles, emballages, tubes de crèmes solaires, en moyenne ce sont plus de deux tonnes de déchets sauvages par kilomètre de plage qui sont collectées chaque été sur notre littoral.
À terre et en mer, ce plastique est partout : il tue les animaux marins, passe dans la chaîne alimentaire, et finit dans nos assiettes sous forme de microparticules ! Face à cette invasion insidieuse, chacun s’emploie, tout autour de la Méditerranée, à trouver des solutions.
« Quand j’ai débuté dans le métier on rejetait tout à l’eau ! »
A chaque remontée de filet, José remplit le conteneur qui trône sur le pont de son chalutier. Au milieu des poissons, une collection de bouteilles en plastique, des sacs, des détritus divers. Un monceau de déchets qui gisaient au fond de la mer et qu’il rapporte aujourd’hui à terre. Au large de Valence en Espagne, ils sont comme lui 180 pêcheurs professionnels à afficher concrètement leur engagement écologique pour l’avenir de leurs enfants.
« Le problème ce ne sont pas les déchets, c’est notre capacité à les transformer ! »
Ce mouvement vertueux des pêcheurs de Valence, on le doit à l’origine à un entrepreneur madrilène : Javier Goyeneche, fondateur d’ECOALF, fabrique des vêtements et des accessoires à partir de matières recyclées, au premier rang desquelles se trouve le plastique repêché en mer. Le succès est au rendez-vous et interpelle aujourd’hui le monde de la mode.
"La grande bleue retrouvée" - Un reportage de Antoine Mora / Jean Christophe Cheneau / Roberto Rinaldi / René Heuzey
Alors, avec toutes ces menaces qui pèsent sur la Méditerranée, comment la protéger ? Les pays du pourtour méditerranéen se sont fixés pour mission de protéger 10% de leurs eaux territoriales d’ici 2020. Un objectif loin d’être atteint, aujourd'hui seulement 3,7% de la surface totale de la Méditerranée est couverte par des aires marines protégées… En France, au Cap d'Agde, en Italie non loin de Rome, ou dans la baie de Gököva en Turquie certaines fonctionnent déjà.
" Si on ferme la mer par endroits cela permet de sauver tout l’écosystème. La communauté des pêcheurs est heureuse il y a plus de poissons, plus d’argent "
Zafer Kizilkaya est turc. Biologiste et photographe il a vu dans les années 2010 les fonds marins de son pays décimés par la surpêche. Alors, pour sauver la ressource et les pêcheurs de la baie de Gököva, il a décidé de créer une aire marine protégée. Zafer mène depuis 5 ans une politique de fermeté et de pédagogie. Et cela paye... Le poisson est revenu, et les pêcheurs ont retrouvé le sourire !
" Est ce qu’il faut tout interdire ? C’est même pas imaginable "
Pour sauver la mer, Renaud Dupuy de la Grandrive a fort à faire. Au Cap d’Agde, en plein mois de juillet, la ville passe brutalement de 25 000 à 250 000 habitants. Il faut alors concilier cette espèce invasive qu'est le touriste avec un petit trésor presque invisible qui se tapit au large : des herbiers de Posidonie. Si ces prairies marines ne sont pas spectaculaires à première vue, elles constituent néanmoins un espace de nurserie et de ponte essentiel pour les poissons de Méditerranée. Renaud et sa petite association accostent inlassablement les plaisanciers pour les sensibiliser à la présence de cette aire marine.
" Tout est tranquille on a retrouvé une nouvelle harmonie avec la mer et ça c’est peut-être un autre effet de la réserve marine."
Roberto Rinaldi est un grand cameraman sous-marin. Son aire de prédilection c’est Ventotene : une petite île au large de Rome où la richesse et la biodiversité des fonds marins sont absolument sublimes. Avec ses amis, il emmène plonger le temps d'une escapade dominicale les jeunes urbains napolitains ou romains. Sans smartphones ou réseau social, au fond de la mer, c'est la méditation garantie ! Une plongée intérieure au cœur d'une nature totalement préservée.
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© Margo Derain
Thalassa
un magazine proposé et présenté par Georges Pernoud
une production France 3
Reportages inédits France 3/Thalassa
"Boues Rouges, la mer empoisonnée" : Sophie Bontemps / Nedjma Berder / Jean Christophe Guerri France 3 -Thalassa
"Plastique, la grande invasion" : Ramon Gutierrez / Stephan Poulle / Christophe Bazille / Olivier Bonnet / René Heuzey / Mohamed El Sarji France3 -Thalassa
"La grande bleue retrouvée" : Antoine Mora / Antoine Mora / Jean Christophe Cheneau / Roberto Rinaldi / René Heuzey France3 - Thalassa
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