Jamais l’art urbain n’a été aussi présent en Outre-mer. Après avoir sillonné l’ensemble des territoires ultramarins à la rencontre de toute une nouvelle génération d’artistes, ce nouveau programme de prime time rassemble les street artistes les plus marquants. De Tahiti à la Martinique, en passant par La Réunion, rencontre avec 7 artistes qui mélangent les genres et s’emparent de leurs racines pour donner une couleur singulière à leurs créations.
C’est avec son petit Neg gwo siwo que Bahbou Floro parcourt les rues de la Fort-de-France pour rendre hommage à l'histoire du peuple antillais. Artiste pluridisciplinaire, plasticien, vidéaste, chanteur de Hip-Hop, l'envie d'interpeler le public inspire tous ses travaux, que ce soit sur une fresque XXL ou en studio.
Légende du graff polynésien, Enos met en avant son archipel à travers ses paysages et son métissage culturel. Avec son frère, devenu tatoueur, ils mélangent leurs styles pour mettre au goût du jour leur culture polynésienne, entre tradition et modernité. En tant que puriste, il revient régulièrement au vandale.
Quel que soit le support artistique, la culture est au centre de tous les combats de Marvin. Son art est un acte politique qu’il partage avec d’autres artistes guyanais, à l’instar du musicien T2i. Certains s’approprient des lieux abandonnés de Cayenne, comme l’ancienne base militaire, devenue le haut lieu du street art vandale.
Virginie colore les rues de Nouméa avec ses fleurs. Engagée pour le droit des femmes et pour la planète, elle peint pour témoigner et alerter. C’est en solo ou en duo avec le pochoiriste Guiz, deuxième moitié du collectif Les Mains Baladeuses, qu’elle nous fait découvrir son univers.
Méo raconte des histoires de quartiers à travers des fresques gigantesques et ultras réalistes. Dans ce premier épisode d'Outre-mer street art, il nous présente ses projets, ses modèles, ses inspirations. Ses œuvres sont le témoignage d’un véritable patrimoine historique et culturel de La Réunion.
Pour rénover le stade des Abymes en Guadeloupe, B.BIRD a tenu à partager les murs avec ses acolytes graffeurs. Artiste engagé, il créera une œuvre avec la jeune Jana près du Memorial Act, dans un quartier chargé d’histoire. Il passera par son nouvel atelier, avant de poser le premier graff d’une série qu’il imagine déjà…
Seul graffeur de Mayotte, Papajan a commencé à s’exprimer sur les murs de sa maison, bien connue des Mahorais. Lorsqu’il ne graffe pas chez lui avec des gens, amis ou inconnus, Papajan balade ses dreadlocks au stade Cavani, où il tente de transmettre son amour de l’art auprès d’une jeunesse désœuvrée. Roi de la débrouille, il récoltera du matériel pour peindre à Kawéni, et continuer avec son combat associatif avec la persévérance et la bonté qui le caractérisent.