Alexandra Hernandez, l’archipel et l’océan

Alexandra Hernandez chante Saint-Pierre-et-Miquelon, ce petit archipel au large de Terre-Neuve, une enclave française accolée au continent américain. La mer, le vent et le brouillard suintent à travers ses textes qui chantent l’amour dans une nature omniprésente. Elle nous emmène ainsi dans les lieux qui ont peuplé son imaginaire d’enfant, cette petite île où tout le monde se connaît et où l’inconnu résonne dans le vent qui bat les reliefs des îles.

Ce film tourné dans une France insulaire et lointaine pose la question de l’enracinement, celui que chacun s’invente, sans frontières, sans lois et sans limites précises, hormis celles de la langue qui relie à l'Hexagone et celles que l’imaginaire impose.

C’est peut-être cela qu’évoque Alexandra dans ses textes… un pays sans frontières, une île pourtant française de 242 km². Quelque part entre l’enfermement et l’infini, Alexandra cherche un espace de liberté, et c’est dans sa musique qu’elle le trouve. Comme de nombreux habitants de l’île en témoignent, l’intimité existe peu et l’anonymat encore moins. Alexandra semble s’émanciper grâce à ce monde intérieur très fort qu’elle construit grâce à sa musique.