Communiqué de presse
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Quand les Ka rencontrent les violons de la Shoah, c'est un lyannaj qui associe la musique des violons des camps de Pologne aux tambours nés de la traite et de l’esclavage. C'est un concert exceptionnel qui a eu lieu le 22 Août dernier à la Kaz'Art, que l'on vous propose de voir ou revoir sur Guadeloupe la 1ère.
Pour sa première édition, le festival "Les instruments de l'espoir", organisé par le collectif Ailleurs & Ici, a imaginé une rencontre étonnante entre les tambours Ka et les violons de la Shoah. En raison de la crise sanitaire liée au COVID-19, les violonistes de l'espoir n'ont pu faire le déplacement, mais les violonistes de la Guadeloupe ont eu l'immense privilège de pouvoir jouer avec leurs instruments envoyés d'Israël pour cette occasion.
Les Violons de l’Espoir sont les témoins des victimes de la Shoah, ils sont aujourd’hui l’écho de leurs voix. Les Kas contiennent tant de l’histoire des esclaves Noirs de la Caraïbe qu’ils sont indissociables de notre histoire et de notre culture. Ils ont pris pour certains une dimension spirituelle. Ce concert est un hommage au devoir de mémoire. Deux instruments résilients ayant joué un rôle majeur auprès de populations qui ont été opprimées et victimes de crime contre l’humanité seront réunis.
LES VIOLONS DE LA SHOAH
Le violon a été un soutien, voire un moyen de survie pour certains prisonniers dans les camps de concentration. Grâce à leur maîtrise du violon, ils jouaient pour leurs geôliers et tortionnaires et voyaient ainsi surseoir leur exécution. Amnon Weinstein, luthier Israélien, répare les violons des victimes de la Shoah et les fait jouer sur scène en les confiant à des musiciens lors d’un concert. A travers eux, il les fait témoigner et raconter l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui ont connu l’insoutenable.
LES TAMBOURS KA ET L’ESCLAVAGE
Les tambours Ka ont joué un rôle majeur durant l’esclavage. Ils ont eux aussi soutenu les esclaves tout au long de plus de quatre siècles d’esclavage. Ils ont été un moyen de communication et par conséquent un élément décisif dans leur libération. Le Gwoka est le résultat d’un métissage inter-ethnique et d’un désir des esclaves de recréer leur culture africaine en territoire Caraïbe. Basé sur un triptyque chant, danse, percussion, il se pratique dans le cadre d’une ronde où se crée une synergie nécessaire à la sublimation d’un quotidien insupportable. Les raisons d’être de cette musique sont avant tout collective, rituelle, sociale, et politique.
Une affiche prestigieuse avec un collectif de musiciens: Jean-Pierre COQUEREL, José BELLEROSE, Philippe CANTINOL, Jaklin ETIENNE, Axelle FANYO, Gaston FRANCIS, Lydia JARDON, Klod KIAVUÉ, Fanswa LADREZEAU, Christian LAVISO, Jean-Michel LESDEL, Marcel MAGNAT, Franck NICOLAS, Rosan MONZA, Pascal PALATIN, Marc PANDOLF, Marius PELISSIER, Willy PERROT, Jacques SCHWARZ-BART, les violonistes de Guadeloupe, les voix des Outre-Mer et la compagnie Anamnesis-K.
Réalisation : Pascal GAREL
Lieu : La KAZ'ART à Baie-Mahault.
Captation : Frédérique TYRODE SAINT-LOUIS
Production : Beau Comme une Image / Ailleurs et Ici avec la participation de France Télévisons
Durée : 01h44'
Année : 2020