Chemsex : accros au sexe sous drogues

Un film de Léa Ménard

INEDIT

Une sexualité sous drogue jusqu’à rendre accro ? Ce qui pouvait sembler marginal ne l’est plus aujourd'hui. La pratique du chemsex ne se limite plus aux hommes gays. Chemsexeurs, anciens chemsexeurs, élus parisiens, soignants ou encore militants associatifs, tous le disent : il est temps de prendre le sujet à bras-le-corps. Les périodes de confinement et de couvre-feu pendant la pandémie de Covid-19 n’ont fait qu’accentuer le phénomène, aux conséquences bien réelles. Il s’agit désormais d’un enjeu de santé publique.

Chemsex, derrière la contraction de la formule anglaise «chemicalsex» -sexe sous drogues- se cache la consommation de substances stimulantes et euphorisantes destinées à faciliter, prolonger ou améliorer les rapports sexuels à travers leurs effets psychoactifs (comme les cathinones, dont la 3-MMC, mais aussi le GHB et le GBL).

L’utilisation d’applications de rencontres fait partie des méthodes d’accès privilégiées par les chemsexeurs. La répétition de « plans chems » peut faire basculer dans l’addiction au sexe et aux produits. Une double addiction dans laquelle la drogue prend progressivement le dessus.

Sans tabou, grâce à la force de témoignages courageux et intimes, ce film vise à comprendre concrètement ce qu’est le chemsex : de la première fois à la pratique régulière, des premiers effets à l’impact sur une vie entière. Il permet également de mettre en avant les méthodes et aides disponibles pour faire face à l’addiction et pouvoir reprendre le contrôle de sa sexualité.