Ancien chanteur à succès des Vautours et figure emblématique de La Compagnie créole, José Sébéloué nous a quitté ce 3 septembre à l’âge de 74 ans… Guyane la 1ère lui rend en vibrant hommage ce samedi 9 septembre à 20h en télé.En compagnie de Tano Brassé nous retracerons le parcours musical de l’artiste du péyi à travers quelques grands moments qui ont marqué sa carrière suivis du documentaire « La Compagnie Créole : le bal manqué ».
Des débuts en Guyane à une carrière internationale
José Sébéloué est né à Ouanary sur l’embouchure de l’Oyapock, le 17 décembre 1948. Il a grandi à Cayenne, près de la salle konwé de Man Sérotte. Tout naturellement, il apprend, par lui-même, le tambour.
Au début des années 70, il fonde son 1er groupe, les Pop-corn.
Mais sa carrière débute vraiment avec les Vautours. Groupe qu’il a créé avec Michel Barthès et Germain Barbe.
Toujours dans les années 70, il part à Paris où il collabore avec le NSB, le New Selection Black, composé de musiciens et de chanteurs Guyanais. Il y côtoie notamment Sylviane Cédia. La gloire internationale arrive au début des années 80 avec la Compagnie Créole, un groupe fondé en 1975 avec Clémence Bringtown, Julien Tarquin, Guy Bevert et Arthur Apatout.
La Compagnie Créole : le bal manqué
C’est l’histoire d’un succès fulgurant, celui de quatre Antillais et d’un Guyanais propulsés en haut des charts au début des années 1980, avec une chanson devenue culte : « C’est bon pour le moral ». Après 40 ans de carrière, le public danse toujours au rythme de la Compagnie Créole qui a vendu plus de 60 millions de disques.
Mais c’est aussi le récit d’un rendez-vous manqué, car ce groupe qui porte le nom « La Compagnie Créole » s’attire les foudres d’une partie des communautés antillaises et guyanaise. Trop formatés, trop clichés, avec des textes en français peu représentatifs de leur culture : on leur reproche de n’être qu’un produit qui instrumentalise la créolité à des fins mercantiles. Tandis qu’en métropole on exulte et on danse sur « Ma première biguine partie » ou « Ça fait rire les oiseaux », bien loin des réelles préoccupations sociales, politiques et culturelles de l'outre-mer.