Gustave : la série originale française comicotrash

Gustave est un canard maladroit et naïf. Pour lui, le quotidien est une rocambolesque succession de péripéties en cascade. Empêtré dans les problèmes d’argent, Gustave va devoir se prendre en main. Malheureusement pour lui, il a la fâcheuse habitude d’écouter les conseils de Pedro, son éléphant de colocataire, spécialiste des mauvaises décisions et roi de l’embrouille. Et ce n’est pas sa rencontre avec la piquante Jessyfer, dont il tombe instantanément amoureux, qui va arranger ses affaires. Mais Gustave est un optimiste et chaque (més)aventure est finalement toujours l'occasion pour lui de voir le bon côté des choses.

Gustave s'en prend plein le bec et ça peut déranger. Chaque épisode est pour lui et pour le spectateur une épreuve qui peut sembler éprouvante. Chaque aventure est l'occasion de redoubler d'inventivité pour se faire mal, non sans une pointe d'humour acide. La vulgarité est de mise et on ne manquera pas de noter quelques effets gores. Alors oui, c'est graphique, ça dérange et des fois c'est sale mais non la violence n'est pas gratuite.

Note d'intention de Joseph Jacquet
(Directeur du développement de l'offre jeunesse) : 
"La jeunesse française a bien besoin d'un héros auquel s'identifier : Gustave est là. Ok c'est un canard et il a peu de vocabulaire, mais Gustave c'est avant tout la pulsion de la vie, l'envie d'avoir des amis, des amours et des bons moments avec eux. Pour cela Gustave a toute sa place sur France Tv Slash, c'est un exemple pour toutes et tous, rien ne l'arrête, ni l'âpre société ni les autres, et il finit toujours en beauté et dans un coin coin vainqueur et optimiste."

Note d'intention des réalisateurs : 
À l’origine, il y a eu un coup de cœur. Un vrai crush pour Gustave, dès l’élaboration des premiers visuels sous le coup de crayon de Douglas. Ce canard aux tétons saillants et au sourire ravageur. Et puis il y a eu la volonté de se lancer dans l’aventure du dessin animé sans renier nos références. Cet univers commun que nous avons construit au cours des années d’une amitié, une connivence tant personnelle qu’artistique. L’arène fourmillante des Simpsons ou l’insolence de South Park sonnent pour nous comme des évidences. Mais d’autres nous accompagnent. Comme si la bande d'Happy Tree friends avait intégré le Chaplin du « Dictateur ». Car derrière tout cet environnement coloré et le regard attendrissant de notre canard émotif, il y a aussi la volonté de montrer la difficulté d’être un personnage positif dans un environnement où la violence et l’égoïsme dominent. 

Lorsque nous avons démarré l’écriture de la série, et défini l’orientation éditoriale, il nous est rapidement paru évident qu’il nous fallait nous dégager d’encrage direct avec la réalité. C’était il y a 5 ans et au vu de l’état du monde (et de nos vies), cette décision était la bonne. Moisiville est une bulle qui retient nos angoisses boostées à la vitamine C. Un grand huit lancé à toute allure sur un rail branlant où on n’a jamais la certitude de voir la ligne d’arrivée, avec Gustave en guise de punching ball installé sur le wagon de tête. Cela peut sembler cruel mais c’est le récit de la résilience. Ce mot que nous avons si souvent entendu et galvaudé ces dernières années devient ici une démonstration. Gustave veut bien faire et faire le bien à tout prix. Parce qu’il ne sait pas faire autrement et qu’il n’en a visiblement pas les moyens.  Mais si ce n’est pas Gustave qui change au contact du monde, alors peut être que le monde changera au contact de Gustave. 

Voilà donc une série que nous avons pensé comme un rollercoaster absurde et chaotique pour délivrer le message le plus simple qui soit : « Coin coin coin coin. », ce qui veut dire: « Aimez vous les uns les autres bordel ! ». Enfin, c’est ce qu’on a compris…

Allégorie de la vie quotidienne entre rire et malaise

Version augmentée de notre vie quotidienne où nous subissons parfois sans nous en rendre compte un nombre de pressions et de violences considérables, on grossit le trait, mais dans le fond on est pas si loin de la vérité. Vous entendrez dans la bouche des personnages des propos assez communs et très premier degrés que vous trouverez surement abjects. Mais ces personnages là, vous les côtoyez quotidiennement. Cela nous permet de créer un terrain de jeu idéal pour traiter de problématiques sociales actuelles ou intemporelles sans jamais se positionner en donneur de leçon. Un constat simple et frontal qui déclenchera le rire, ou un malaise c’est à vous de vous positionner.

Les principaux personnages

Dans cette série, les voix des personnages sont doublées par des personnalités telles que Emmanuel Garijo, Jérôme Niel, Mathilde La Musse, Jonathan Lambert, Manon Azem, Pierre Lapin, Dorothée Pousséo, Ornella Fleury, Isabelle Vitari, Alysson Paradis...

Gustave
C'est un petit canard rose mignon par excellence, mais mal fichu. Pas de chance pour lui, c'est aussi un réceptacle à violence en tout genre. Gustave rêve d'un monde en paix, il aime les fleurs et les jolies choses. Il se retrouve bien souvent dans les embrouilles, pas par choix : il a l'art d'être au mauvais endroit au mauvais moment, et avec la même personne. Mais il est plein de ressources et déterminé à faire en sorte que sa condition ne soit pas un obstacle à l'accomplissement de ses objectifs et de ses rêves. Et ce faisant, il tente de casser les codes. C'est un héros du quotidien qui voudrait juste trouver sa place dans ce monde de fou. 

Pedro
C'est le meilleur ami de Gustave. Il est très sûr de lui, profondément égoïste, et n'en fait qu'à sa tête. Débordant d'un instinct animal rarement pertinent et d'un stupidité souvent abyssale, il se voit comme le mâle alpha par excellence. Faisant souvent preuve d'une malhonnêteté assumée, c'est un opportuniste qui ne perd jamais une occasion de tourner les situations à son avantage, souvent au détriment des autres. 

Jessyfer
C'est une jeune femme forte à qui on ne la fait pas. Elle maîtrise son environnement, en connait les ficelles, les acteurs et fait ce qu'il faut pour ne pas se laisser marcher sur les pattes. Son phrasé cinglant, brutal et imagé contrastant avec son apparence de peluche pour les enfants de 3 ans fait mouche. Dur de rester indifférent face à sa singularité.

Moisiville
C’est là que Gustave habite et vit tant bien que souvent mal. Nous voulions que le décor soit un personnage à proprement parler. Et qu’il soit habité par une foule de personnages grouillants, virevoltants, imprévisibles mais aussi crasseux, misérables, violents et franchement impactants. Au fil des épisodes, on apprivoise cet environnement, on dompte ses côtés sauvages et on slalome dans la ville avec Gustave.