Atelier Figaro

C’est le printemps, les fenêtres du Théâtre Montansier sont ouvertes et donnent sur le parc de Versailles. Le plateau est nu, une table le traverse, prête à recevoir les comédiens pour la première lecture. Les petites conversations d’usage décontractent chacun, puis le travail commence. La troupe, menée par Laurent Stocker, sociétaire de la Comédie-Française, sous les traits du « Comte », se retrouve en salle de répétition pour mettre en place Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Peu à peu, leur discussion se fait jeu, et l'on bascule dans l’histoire. La troupe investit alors tous les espaces du théâtre pour développer le récit, avec gaieté et malice.

Nous ne sommes pas dans un réalisme d’époque, mais davantage dans un jeu en train de se mettre en place, où le texte est dépoussiéré par les ellipses et les inventions formelles permettant de l’expliciter. Un vent de liberté souffle dans les esprits mais aussi dans la forme de récit choisie, en écho à cette pièce qui s’affranchit en partie des règles classiques du théâtre, à commencer par l’unité de ton, souvent malmenée. Cet Atelier Figaro est donc un film riche en surprises, en rebondissements et en déguisements, qui distrait autant le téléspectateur qu'il le fait réfléchir.

Avec Laurent Stocker, sociétaire de la Comédie-Française, Anne Suarez, Yannik Landrein, Céleste Brunnquell, Nemo Schiffman, Sarah Le Deunff et  Maxime Tshibangu