Abderrahmane Sissako et Damon Albarn racontent le parcours d’un boli, fétiche animiste malien, entre Afrique et Europe du XIIe au XXIe siècle. Le Vol du Boli saisit ainsi une histoire africaine, de l’Empire mandingue – le plus vaste que l’Afrique ait connu, fondé au XIIIe siècle- à nos jours en passant par la colonisation.
La star malienne Fatoumata Diawara était à l'affiche de l'opéra d'Abderrahmane Sissako et Damon Albarn « Le Vol du Boli » qui a triomphé au théâtre du Châtelet en octobre 2020 à Paris.
Un spectacle écrit par Abderrahmane Sissako et Damon Albarn, qui raconte l'Afrique, ses oeuvres sacrées, pillées, son peuple réduit à l'esclavage, mais aussi l'espoir d'une Afrique d'aujourd'hui et de demain qui affirme sa force et sa fierté. Le Boli est un fétiche qui renferme l’âme des ancêtres, de cet objet sacré ; nous explorons l’histoire de l’esclavage, de la colonisation, pour se projeter dans l’Afrique de demain.
L’une des images fortes du spectacle est celle de ce couple qui, plutôt que d’être réduit en esclavage, préfère se jeter dans la mer. Une image qui raisonne encore aujourd'hui.
Mais, les auteurs de cet opéra portent un message optimiste parce qu’il y a de la force dans cette musique, parce qu’il y a de la vie, transcendé par un métissage entre comédiens, musiciens, danseurs, chanteurs qu’ils soient congolais, maliens, burkinabés, européens, … une écriture musicale intiment liée à une aventure collective généreuse de création, malgré tout l’Afrique reste debout à travers sa culture et ses traditions.
Avec :
Conception musicale : Damon Albarn
Livret et dramaturgie : Abderrahmane Sissako et Charles Castella
Mise en scène : Abderrahmane Sissako en collaboration avec Dorcy Rugamba
Chorégraphie : Mamela Nyamza
Fatoumata Diawara : Sogolon la reine mère, la femme magique, une griotte, une esclave, la patronne du maquis, une citadine
Edouard Borrina Mapaka : Un courtisan du Roi Sundjata, un serviteur, un esclave, un tirailleur, un mineur, un marchand, un chanteur de maquis, un citadin
Thierno Thioune : Le roi Sundjata, le boy de Michel Leiris, l’amoureux qui se suicide, un serviteur, un tirailleur, un combattant de la liberté, un mineur, l’homme robot, un gardien de musée
Baba Sissoko : Le griot narrateur
Jupiter Bokondji : L’homme de la rue, un narrateur, l’homme du présent dans le maquis
François Sauveur : Michel Leiris, une incarnation du pouvoir, un résistant, Léopold II, un citadin
Emma Liégeois : Femme au service du roi, une femme abolitionniste, une invitée du salon, une femme amoureuse du tirailleur, une cliente du maquis, une citadine
Faty Sy Savanet : Femme au service du roi, une esclave, un mineur, une prostituée, une citadine
Tanti Kouyaté : Femme au service du roi, une fille du maquis, une citadine
Chrysogone Diangouaya : Un courtisan du Roi Sundjata, Un esclave, un homme politique dans le maquis, un citadin