S'il sait que je suis là, il me tue

Jeudi 23 novembre à 22.50

Dans ce film les paroles de femmes sont la matière la plus forte, la plus essentielle. Des récits de coups, d’humiliations, de lente dérive, de coupure du monde réel... A travers les mots de ces femmes, la réalisatrice nous fait découvrir l'insoutenable quotidien des femmes frappées, injuriées, harcelées, contrôlées, jalousées, isolées, violées ou dévalorisées... par leur compagnon.

Dans un bureau de l’hôpital de Saint-Malo, des victimes de violences conjugales se confient. Une parole surgit, rare, bouleversante. Les premiers pas d’une renaissance possible.

L’urgentiste Jean-François Bouet a créé cette consultation pionnière en 2015. Aujourd’hui toute une équipe travaille à ses côtés pour tenter de libérer ces femmes de l’enfer domestique. Un continent noir se dévoile peu à peu devant eux. Tous les milieux sont touchés, toutes sortes de femmes.

Ce film donne à entendre une parole longtemps tue. Il dévoile le cheminement de soignants pionniers, face à cet immense problème de santé publique.

Suivi à 23.40 de Cassée debout

Cassée debout Les mots de Marie Rabatel sont d'autant plus précieux qu'ils sont rares. Dans la salutaire vague de libération mondiale de la parole des victimes de violences sexuelles, celle des personnes en situation de handicap peine à se faire entendre, alors qu'elles sont au moins deux fois plus concernées. 90 % des femmes autistes, comme Marie, en ont subi. Les enfants ayant une déficience intellectuelle ont cinq fois plus de risques d'être victimes d'abus sexuels que les autres enfants.
Pour faire avancer cette cause qu’elle incarne de toute son âme et dans sa chair, Marie Rabatel enchaîne actions et prises de parole. Cette bataille, Marie la mène pour les autres. En ce qui la concerne, c’est trop tard. Cassée par les violences qu'elle a subies, elle vit désormais par le combat et pour le combat. C'est ce qui la maintient en vie, la fait tenir debout.