À l'occasion de la conférence de presse de Bertrand n'a pas sommeil, Bertrand Chameroy se confie sur son nouveau rôle d'animateur.
Pouvez-vous nous présenter Bertrand n’a pas sommeil ?
Avec les équipes, nous avons réfléchi pendant des mois au format de l’émission. Nous voulions proposer quelque chose qui me ressemble et qui plairait au public. Bertrand n’a pas sommeil est une création complète, ce n’est pas vraiment un talk-show, il y a aussi des parties assez écrites.
Ce que je fais dans l’émission, c’est ce que je fais le vendredi soir quand le week-end démarre : on se détend, on se confie et on rigole. Cela me permet de me sentir très libre, je me sens vraiment chez moi.
Comment abordez-vous le défi d’être aux manettes de l’émission ?
Ça change, c’est un exercice complètement différent de la chronique. J’anime une émission de 70 minutes en étant seul mais j’ai des invités, un public, je me déplace. Pour résumer, il y a beaucoup d’interactions. Tout ce que j’ai pu faire avant d’en arriver là m’a permis d’apprendre la gestion d’un plateau. Je comprends mieux comment rebondir sans être dans le contrôle absolu.
On vous sent très impliqué dans toutes les facettes du processus créatif...
Lorsque je me lance des défis, je ne fais pas dans la demi-mesure ; j’ai voulu me donner à fond dans ce nouveau projet. L’émission a été pensée avec moi. J’étais à chaque réunion avec les équipes de production. J’ai été impliqué à 2 000 % parce que je ne voulais pas arriver sur un plateau impersonnel.
Toutes les idées ne viennent pas de moi mais j’ai fait beaucoup de propositions : le choix du décor et des matériaux, le générique comédie musicale, l’enceinte insupportable qui s’appelle comme ma mère... Bien évidemment, je serai aussi là pour le montage, je ne veux pas découvrir l’émission à sa diffusion.
Pouvez-vous nous parler de ce générique à la La La Land, pourquoi la danse ?
Tout d’abord parce que j’adore le film et que j’ai cette chanson dans la tête depuis des mois. Ensuite, parce que je voulais un générique qui sorte un peu de l’ordinaire. J’avais tenté de danser et chanter pour la dernière de C à vous, à Cannes, et la production m’a proposé de renouveler l’expérience.
Nous voulions « le faire bien », j’ai pris deux cours de danse avec Kamel Ouali et la troupe du Paradis Latin. J’ai même passé une évaluation ! Ensuite, on a directement tourné le générique. Je suis très content et surpris du résultat.
Comment avez-vous échangé avec les invités ?
Peu de personnalités acceptent de venir sur la première de quelqu’un qu’elles ne connaissent pas forcément. Pourtant, nous n’avons essuyé aucun refus, cela m’a fait très plaisir.
Avant d’entrer chez moi, je voulais être sûr qu’ils ne se sentent pas corsetés par l’enchaînement des séquences. S’il se passe quelque chose d’intéressant, il faut qu’ils puissent être libres de continuer.
Quand ils arrivent sur le plateau, je leur fais visiter l’appartement en leur expliquant ce qu’ils peuvent faire, c’est-à-dire à peu près tout. Je leur en ai tout de même dit le moins possible pour qu’ils restent surpris et qu’ils aient des réactions spontanées. Les moments imprévus font partie de la vie d’un tournage et rajoutent toujours de la dimension au montage.
Propos recueillis par Lucile Canonge