Avec Eloi, en quête d’un disparu, plongez dans l'univers inquiétant et haletant d'une affaire non résolue. Une affaire criminelle française qui a donné l’occasion au réalisateur de mener sa propre enquête, une enquête palpitante, dont certains éléments ont été repris par la police française.
Il n’en reste pas moins une « disparition inquiétante » non résolue mais qui est répertoriée et susceptible d'être réouverte si un nouvel indice apparaît.
Le 7 mars 2020, Eloi Rolland, âgé de 18 ans alors, disparaît mystérieusement sur la route de Piha Beach, en Nouvelle-Zélande. Quelques jours plus tard, le pays ferme ses frontières en raison de la pandémie mondiale.
Le matin même de sa disparition, Eloi a posté un carré noir sur sa page Facebook. Il n’en faut pas beaucoup plus aux enquêteurs locaux pour conclure au suicide du jeune Français.
Au cours des vingt dernières années, cinq autres personnes ont disparu dans la même région et n’ont jamais été retrouvées. La similarité des profils est déconcertante, et aucun corps n’a jamais été retrouvé. La piste criminelle, qui semble être un sujet tabou localement, est donc envisageable.
Mais des messages recueillis sur la page dédiée à la disparition d’Eloi remettent en question toute l’enquête. Une plongée dans les réseaux sociaux d’Eloi raconte une tout autre histoire.
Note d'intention du réalisateur : Bruno Dupuis
« Eloi Rolland est parti étudier l'anglais en Nouvelle-Zélande. Sa famille est sans nouvelle de lui depuis le 7 mars 2020.
En début de confinement, je m’arrête par hasard sur un post Facebook. Il s’agit de l’appel à l’aide d'une jeune infirmière qui tente d’alerter les médias sur la disparition énigmatique de son cousin Eloi, 18 ans, porté disparu à Auckland depuis le 7 mars. En vain : l’attention des médias comme des réseaux sociaux est rivée sur la crise sanitaire.
La disparition de notre jeune compatriote au si mauvais moment m’interpelle. Elle me happe. Je reste sidéré qu’il soit à ce point abandonné par son pays. La suite de mon confinement est exclusivement consacrée à tenter de comprendre ce qui a pu arriver à l’étudiant français que personne n’est en mesure d’aller chercher à l’autre bout du monde. En me plongeant dans cette affaire, je découvre que le mystère de cette disparition subite vient ajouter aux affaires similaires et non résolues plus récentes. Eloi est la sixième personne à s’évaporer dans la région de Piha. Un an plus tôt, en mars 2019, c'est un étudiant chinois de 20 ans qui a disparu dans le même secteur. Pourtant, la police d’Auckland n’envisage aucun lien entre ces cas de disparition. À l’évidence, les autorités locales ont à cœur de préserver le taux de criminalité parmi les plus bas du monde sur lequel ce petit État touristique communique abondamment. Aucune coopération entre police française et néo-zélandaise ne se mettra en place. À 18 ans, en quelques mois, Eloi Rolland est déjà un cold case.
Rien ou presque n’a été entrepris pour tenter de le retrouver. Et encore moins pour comprendre ce qui a pu lui arriver. Tout juste majeur avant sa disparition, rien n’oblige la police néo-zélandaise à maintenir une enquête ouverte. Pourtant, en l’absence de corps, Eloi reste présumé vivant. Trop de questions demeurent sans réponse dans cette affaire dont j’ai étudié minutieusement chaque détail, et où toutes les hypothèses s’avèrent possibles. Assassinat ? Enlèvement ? Accident ? Égarement dans la brousse ? Suicide ? Fuite ? Est-il encore en vie ? Souhaite-t-il seulement qu’on le retrouve ?
L'accent est mis sur l'aspect digital qui révèle la personnalité plus complexe qu'il n'y paraît d’Eloi, ado paumé au bout du monde, et fait de lui un personnage universel, symbole de la première génération ultra connectée et confiant aisément ses états d’âme sur les réseaux sociaux.
Après deux ans d’enquête, la mystérieuse histoire de la disparition d’Eloi est désormais une série de 6 x 25 minutes avec une particularité qui est peut-être une première dans un « true crime » : la présence à l’image du disparu lui-même. Grâce aux archives de ses réseaux sociaux, on le voit évoluer, on l'entend se confier, comme s'il participait lui-même à la narration. Les titres de chaque épisode citent d'ailleurs des phrases qu’il prononce lui-même. »
Une série en 6 épisodes pour exposer les faits et l'enquête à ce jour
Épisode 1 : “Peut-être que je vais mourir, peut-être pas” En septembre 2019, le bac en poche, Eloi Rolland, 18 ans, part étudier l’anglais en Nouvelle-Zélande avec l’école EF. Sur ses storys, entre les fêtes étudiantes, les cours et les excursions avec ses nouveaux amis, tout semble se passer à merveille pour Eloi qui découvre sa nouvelle vie. Pourtant, le 7 mars 2020, il disparaît mystérieusement sur la route de Piha Beach. Au même moment, la Nouvelle-Zélande ferme ses frontières en raison de la pandémie mondiale.
Épisode 2 : “La bonne nouvelle, c’est que je suis mort” Le carré noir posté par Eloi sur sa page Facebook, le matin même de sa disparition, suscite bien des interrogations. Il n’en faut pas plus aux enquêteurs pour conclure au suicide. Cilla, une habitante de Piha, crée une page Facebook dédiée à sa disparition, et défie le confinement pour organiser une battue dans le bush de Piha Road. Pendant ce temps, bloquée en France, la famille d’Eloi s’infiltre dans ses réseaux sociaux et découvre qu’Eloi a été rejeté de son groupe d’amis à cause de son comportement étrange et inhabituel.
Épisode 3 : “Je vais faire de mon imagination la plus grande des réalités” Le soir du 14 février, Eloi est filmé par le vigile d’un hôtel pour lequel il travaille, et où il aurait été agressé. Ses propos semblent délirants. Pour les enquêteurs néo-zélandais, Eloi est sujet à des troubles mentaux. Ils penchent maintenant pour la piste de l’accident : Eloi se serait perdu dans le bush. Leur enquête s'arrête là. Mais en épluchant les réseaux sociaux d’Eloi, on se rend compte que la police locale fait peut-être fausse route.
Épisode 4 : “La peur ça détruit l’âme” Ce n’est que deux ans après la disparition d’Eloi que les frontières entre la France et la Nouvelle-Zélande ouvrent à nouveau. Les parents d’Eloi peuvent enfin se rendre sur place pour rencontrer la police néo-zélandaise et lancer un appel à témoin dans les médias locaux. Ils récupèrent ses affaires laissées dans sa famille d’accueil et découvrent des carnets de notes qui révèlent son profond mal-être mais aussi d’autres causes possibles de sa chute...
Épisode 5 : “Est-ce que je vais mourir maintenant ?” Après avoir entendu les derniers témoins ayant vu Eloi, la piste accidentelle s’éloigne pour privilégier la piste criminelle. Cinq autres personnes ont disparu dans la même région et n’ont jamais été retrouvées. La similarité des profils est déconcertante et les enquêteurs n’écartent pas la possibilité d’un serial killer. Des messages recueillis sur la page dédiée à sa disparition remettent en question toute l’enquête.
Épisode 6 : “Si tu m’attends, tu vas m’attendre toute ma vie” En stalkant toutes les traces numériques possibles, d’Eloi, on découvre une troublante activité sur ses comptes jusqu’à cinq mois après sa disparition. Un témoin français, dont le témoignage a été écarté au moment de la disparition, révèle des éléments troublants qui remettent tout en question.