Je connais personne

Il a 22 ans, il a grandi en province et rêve du grand écran. C’est un rêve bien caché, presque inavouable, car impossible à concevoir quand le cinéma, c’est un petit complexe de deux salles, et quand Paris est à 4h de train. Mais c’est une idée qui germe en lui depuis toujours, à travers les premiers storyboards dessinés au collège jusqu’aux films amateurs fabriqués entre copains tout au long de l’adolescence.

Loin de Paris et sans aucun contact, c’est naturellement vers l’école qu’Estèphe place ses espoirs. Les assos au Collège, Lycée option cinéma… Un parcours exemplaire et puis enfin le concours qui mène au Graal : la Fémis.

Tous les espoirs sont permis. Mais c’est l’échec qui se pointe. Et pas n’importe lequel. Un échec singulier puisqu’il termine en tête… de la liste d’attente. Le premier des pas pris, le premier nom affiché des refusés. Le premier nom affiché donc, celui qui apporte son lot de doutes et de regrets sans recours. Tout va donc s’arrêter là ? Fin d’un rêve trop grand, sans doute. C’est de là que tout va pourtant commencer.
De l’amour paternel va surgir un détonateur, sous la forme d’un simple mail envoyé à un inconnu. Ce mail, c’est la bouteille à la mer envoyée par le père d’Estèphe.