Les héros du patrimoine

Rencontre avec les héros du patrimoine militaire

Toucher du doigt l’histoire pour mieux la restituer. Le nouveau voyage d’Adrien Gavazzi chez Les héros du patrimoine s’annonce encore riche et contrasté ... Autour de lui, ceux qui se battent pour maintenir debout un héritage militaire parfois incroyable.

Top départ sur les routes de Normandie, pour les 80 ans du D-Day.

La Jeep Willis WB 44 n’a rien perdu de sa superbe ! Au volant, Adrien Gavazzi, avec à ses côtés Jean-Pierre Benamou, le président de D-Day Academy, l’association qui regroupe des passionnés du débarquement du 6 juin 1944.    

« On fête cette année les 80 ans du D-Day et, pour nous, cet anniversaire revêt une importance toute particulière. Nous allons proposer aux visiteurs une immersion sensorielle pour bien comprendre les conditions dans lesquelles les forces alliées ont débarqué. »  Entendre le bruit du moteur d’un véhicule amphibie, sentir l’odeur de l’huile et de l’essence, revêtir des vêtements portés à l’époque, porter à bout de bras les armes qui ont servi… Jean-Pierre Benamou est formel : « Forcément, on ne ressort pas indemne de ce genre d’immersion. » 

Tatihou : Rencontre avec les héros du patrimoine qui restaurent le fort de l'Îlet. 

On poursuit à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le Cotentin. Sur l’île de Tatihou, les bénévoles de l’association Les Pierres en mer de La Hougue sont au chevet du fort de l’Îlet, sur les chantiers de sa restauration. Imaginé sur plans par Vauban et construit par Napoléon III, le fort répond aux deux tours Vauban classées au patrimoine mondial de l'Unesco. 

« C’est un lieu magique et d’ailleurs, aujourd’hui, avec la météo qu’on a, on pourrait l’appeler le fort Tahiti ! » confie Frédéric Almaviva. Le président de l’association guide Adrien Gavazzi dans l’histoire, au contact des bénévoles munis ce matin-là de truelles. « Elles nous servent à répandre la chaux précieuse. Mais pas n’importe comment. En pointe de diamant, pour éviter que les vagues, qui peuvent être très puissantes ici, n’emportent les joints, puis les pierres, puis très vite des pans entiers de mur. » 

Tout cela, Frédéric l’a appris sur le terrain, comme Virginie, policière municipale dans le civil :  « Tatihou était mon terrain de jeu quand j’étais petite. Je connais l’île par cœur. Et encore aujourd’hui, c’est un lieu de pêche précieux. Je ne vous dirai pas où trouver les meilleures huîtres du coin, c’est un secret qui se transmet de père en fils ou comme une preuve d’amitié. Ce dont je suis sûre en fait, c’est que ceux qui ont construit le fort venait se servir avec beaucoup de respect comme je le fais aujourd’hui. Et c’est pour leur rendre hommage que je travaille aujourd’hui à l’entretien du fort. » 

Des héros du patrimoine qui témoignent entre devoir de mémoire et héritage de l'histoire, et un chien-robot qui marquera l'histoire de Vauban.

Philippe Prost, l’architecte spécialiste du patrimoine militaire, Pierre Lelubez, l’historien amoureux de l’ancien hôpital militaire de Cherbourg, ou encore Véronique Chabrol, qui se bat contre l’installation d’éoliennes sur le Couloir de la mort, terrain de la bataille de Chambois-Falaise en août 1944. 

Des rencontres enrichies par des pépites de reportages produits par les rédactions régionales de France 3. Comme ce portrait de Rocket, le chien-robot. À lui tout seul, il est en train de scanner la citadelle de Vauban pour en restituer des éléments destinés à la création d’une réalité virtuelle augmentée. 

Adrien Gavazzi, un nouveau visage pour incarner le patrimoine des régions

Adrien Gavazzi est journaliste au sein de la rédaction de France 3 Provence-Alpes à Marseille. Il a grandi dans l’univers des brocantes, ses parents sont des passionnés.

Très tôt, il s’intéresse aux vieux objets et à leur restauration. Pour lui, c’est clair, la survie du patrimoine passe par des hommes et des femmes passionné(e)s, pour qui restaurer des objets est un plaisir en même temps qu’un devoir.

Originaire des Ardennes, Adrien a passé une partie de sa jeunesse à explorer les bâtiments en friche des usines abandonnées. Il réalise alors l’importance de préserver le bâti au nom de la mémoire, s’appuyant sur l’exemple de Rimogne, le village de son enfance. Là-bas, une « Maison de l’ardoise » a été créée non loin du chevalement de la mine, récemment restauré grâce à la Fondation du patrimoine et à la Mission Stéphane Bern. Cette émission qu’il incarne désormais est taillée sur mesure pour lui !