C'est la base

Aux origines du programme : notes d'intention

Anne Daroux, directrice de l'unité Éducation à France Télévisions

Je suis très heureuse de présenter ce nouveau programme qui répond véritablement à l’idée que nous avions de proposer un traitement moderne, dynamique, créatif, intelligent et élégant.

Ce qui devait être une « diversion salvatrice » est bien plus : un moment émouvant souvent, brillant toujours et qui répond à notre envie : rendre ces courants poétiques accessibles, sans préciosité, ne pas intimider et trouver la bonne formule pour « séduire » les élèves.

Ces propositions musicales servent le caractère intemporel de textes magnifiques. Faire rapper des poèmes, faire ce pas de côté pour être un peu plus audacieux dans nos productions est traduit avec brio : merci à Milgram Productions, merci aux artistes et à Athéna Sol qui analyse ces textes avec fraîcheur et justesse.

Clémence Losfeld, auteure de C'est la base 

Aujourd’hui, que ce soit à l’école ou dans la vie de tous les jours, la poésie est un style littéraire peu lu, voire inexploité. A contrario, le rap a peu à peu éclipsé tous les autres courants musicaux.

Les ados d’aujourd’hui écoutent rap, regardent rap, pensent rap et les rappeurs et rappeuses sont considérés par les jeunes comme des exemples à suivre.

Petit rappel et non des moindres, le mot RAP, est l’acronyme de « RYTHM AND POETRY ». C’est précisément à cette intersection que se situe C’est la base.

Un format où le rap s’impose comme le meilleur médium pour démocratiser la poésie de toujours, car il représente la poésie d’aujourd’hui. A certains égards, je me dis « quelle chance, profitons-en ! », l’entertainment numéro 1 chez les jeunes est une forme lyrique. Quelle meilleure manière pour faire asseoir les élèves et les faire étudier que de capitaliser sur cet incroyable concours de circonstances ?
Mon pari est simplissime : faites rapper Les Fleurs du Mal à Lord Esperanza sur Lumni, et je suis sûre qu’on reparlera du poème au lycée.

Clément Mathon, producteur chez Milgram

Tout ce qui fait la force d’un poème se retrouve dans les textes de rap qui culminent aujourd’hui dans les charts.

Alors, évidemment, on se voyait mal demander à Sopico ou à Lala &Ce de nous parler de Paul Éluard ou de Victor Hugo. Mais plutôt de nous rapper ces textes au programme des élèves de seconde et de première et de leur adjoindre les services d’une prof pour nous les expliquer.

Avec C’est la base, le rap est un peu au cours de poésie ce que le « goût fraise » est au Doliprane pour enfant : une petite diversion salvatrice. Chez Milgram, on pense carrément que plus qu’une diversion, le rap c’est la forme poétique contemporaine par excellence.