Danemark : des bébés à tout prix !

Le reportage : 

Marie, 38 ans, a pris l’avion direction Copenhague pour « faire un bébé toute seule », son deuxième. Médecin, célibataire, c’est au Danemark qu’elle a déjà conçu son premier enfant, un petit garçon né il y a 2 ans par PMA, la procréation médicalement assistée. Avec un bébé danois sur huit né par PMA, le pays nordique est leader en Europe. Les femmes y ont une grande liberté de choix (couleurs des yeux, taille, études…). Le prix dépend du nombre de critères, mais celui-ci s'élève à 15 000 euros minimum. En 2022, 6 700 femmes européennes s’y sont rendues. Andrea et Robin, couple lesbien suisse, ont même la photo de leur donneur. L’enfant pourra connaître son identité à 18 ans s'il le souhaite. Quant à Marie, elle n’aura pas à attendre 1 an et demi - voire 2 ans - en France pour que naisse son deuxième enfant.

Reportage de Frédérique Maillard-Laudisa et Giona Messina

Les rencontres sur le terrain :  

Après la PMA, la GPA. En Europe, la législation sur la GPA, la gestation pour autrui, est très contrastée. Longtemps conservatrice, l’Irlande ne l’interdit pas, mais la plupart des femmes qui y ont recours partent à l’étranger. Eléonore Gay rencontre Cathy Weathley, maman de deux jumeaux de 3 ans, dont la mère porteuse est ukrainienne. Aujourd’hui, Ivanna Holub vit en Irlande avec ses trois enfants auprès de Cathy, après avoir fui la guerre. La sénatrice Mary Seery-Kearney, maman d’une fille née par GPA, explique pour Nous, les Européens comment son gouvernement évolue très favorablement pour faciliter ce recours pour les couples irlandais. A Paris, le professeur René Frydman, pionnier des nouvelles techniques de procréation, alerte, lui, sur ce qu’il qualifie de « tyrannie de la reproduction » dans son dernier livre.  

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