Le phénomène Sardou passionne depuis plus de 60 ans. Avec plus de 300 chansons et 100 millions de disques vendus, Michel Sardou s'est imposé comme le chanteur populaire par excellence. À l'occasion de sa dernière tournée, « Je me souviens d’un adieu », il a accepté de se livrer comme il ne l’a jamais fait à Augustin Trapenard. Un Sardou authentique, un autoportrait sincère pour un documentaire intime et exclusif.
Michel Sardou est une icône de la chanson française. Dernier géant de la variété populaire, ses succès rythment la vie des Français depuis six décennies et font désormais partie du patrimoine national. Ses chansons sont inscrites dans notre mémoire collective.
Octobre 2023 : la tournée « Je me souviens d’un adieu » de Michel Sardou débute. Plus de 60 dates dont 2 Paris La Défense Arena (plus de 400 000 spectateurs) à guichets fermés, dans toute la France, en Suisse et en Belgique, à la rencontre d’un public sans cesse renouvelé, qui est toujours au rendez-vous de son idole. À cette occasion, Michel Sardou a accepté de participer à un documentaire exclusif, et à une interview-vérité. Il s’est confié à deux reprises, chez lui en Normandie, à Augustin Trapenard, quelqu’un qu’il apprécie et dont on connaît le talent pour aller au-delà des clichés et des masques. Ces deux entretiens sont le fil rouge du film. Dans cet autoportrait, pas de témoin. Sardou, et seulement lui. Ses mots nous emmènent au cœur de sa vie et de sa carrière, de sa naissance dans une famille de saltimbanques au statut d’indétrônable chanteur populaire.
Note d'intention
Avec ces entretiens intimes, nous avons cherché l’authenticité et la subtilité. Sardou n’est pas qu’un chanteur à grande gueule, aimant la provoc et la confrontation. Les clichés qui l’entourent ont la peau dure et ils ont tendance à faire oublier pourquoi Michel Sardou est une immense star : son professionnalisme, son intégrité, sa sincérité, son instinct, sa voix unique, ses chansons qui captent l’air du temps et narrent des histoires, ses envolées musicales, les émotions qu’il procure. Pierre Desproges l’avait ardemment défendu : « J’ai toujours été extrêmement choqué que la qualité d’un artiste soit tempérée, amplifiée ou abaissée par le fait qu’il ait des opinions politiques, que ses opinions soient ou ne soient pas dans ses chansons. En l’occurrence, je pense que Sardou est sûrement l’un des plus grands chanteurs, des plus talentueux, des plus perfectionnistes, des plus artisanaux. » C’est un battant, bourré de convictions mais aussi de doutes. Derrière son visage impassible, l’homme est discret, presque secret. Son ami Coluche l’appelait « le chanteur masqué ». Sardou revendique ses masques : « J’ai toujours joué la comédie, ma hantise a toujours été de me montrer. A partir du moment où je mets le masque et où je rentre en scène, je suis fidèle à mon rôle. »
Comment peut-on comprendre une telle longévité, une telle reconnaissance et cerner qui il est vraiment ? Si d’aucuns ont voulu le limiter à des images d’Epinal, il est en réalité très difficile de le cataloguer. Qui est cet homme public que tout le monde croit connaître, ce grand professionnel ostracisé par une certaine gauche, et qui, après avoir été considéré comme ringard au début des années 2000, redevient une référence pour les nouvelles générations ? Qui se cache derrière ses provocations, sa causticité, sa gouaille, son autodérision, ses contradictions, sa mauvaise foi ? Sans occulter les nombreux tumultes, et autant d’anecdotes et de moments incontournables, qui ont parcouru sa vie et sa carrière, nous souhaitons avec ce film un Sardou plus intime. C’est lui, et lui seul, qui se raconte.
Le film s’attache également à (re)mettre à l’honneur l’apport artistique énorme de Michel Sardou à la chanson française. Il n’est pas un chanteur de variété ordinaire, il y a un style Sardou. Sardou, c’est le respect du métier, un artisan qui n’a cessé de travailler et de se réinventer et a créé un répertoire qui continue d’accompagner la vie des Français. Sardou, c’est aussi l’amour et le respect absolu du public. Populaire, au sens noble du terme.
115 min
Réalisateur Nicolas Maupied
Entretiens Augustin Trapenard
Production 10.7 Productions / Cathy Palumbo & Victor Robert
Coproduction INA
France Télévisions
Unité documentaire
Antonio Grigolini
Pôle Histoire et Culture
Emmanuel Migeot
Valérie Mathieu
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