En quelques années, le tacos s’est imposé sur le marché de la street-food jusqu'à faire jeu égal avec le burger et le kebab. Ce sandwich post-moderne, fourre-tout, où collégiens et lycéens mélangent autant d’ingrédients qu’ils veulent, de préférence carnés, est le symbole d’un mode de vie. Peut-être aussi d’une provocation.
Né dans les cités de Vaulx-en-Vélin ou de la périphérie grenobloise, selon les versions, le tacos est en quelque sorte la première AOC de la banlieue.
De ses origines mexicaines, il n’a gardé que peu de choses pour s’afficher plutôt parmi les cultures urbaines, aux côtés du rap ou du tag. Il a permis à des enfants d’immigrés, principalement nord-africains de fonder un business, simple corner ou chaîne.
Retour de balancier, le voici qui franchit la Méditerranée comme la dernière spécialité venue de France : à Casablanca, où s’achève le film, les enseignes portent le nom de « Tacos de Lyon », « Tacos de Nice », « Tacos de Paris », ou tout simplement « Tacos de France ».
Une consécration qui permettra, peut-être, au tacos de revenir chez nous sous une forme plus « gastronomique ».
Prenons l'exemple de Dijon, surtout connue comme la capitale de la moutarde, du bon vin et d'une certaine forme de gastronomie à la française. Cependant, une fois la nuit tombée, d'autres enseignes clignotent, vantant les mérites d'un sandwich qui défit toutes les conventions du bon goût. Au sein de la capitale des Ducs, une quarantaine de restaurants proposent ce mélange éclectique autour duquel la jeunesse se retrouve entre amis, ce qui en fait le symbole d'une génération entière.
Tacos, objet mangé non identifié
Un film écrit et réalisé par Jean-Louis André
Une coproduction France Télévisions, Armoni Productions, Viva Productions
Disponible sur france.tv