Ça roule pour la mob

Rediffusion d'un documentaire de la collection La France en vrai

Jeudi 11septembre vers 22h50 sur France 3 et france.tv

Un temps ringardisée par le fougueux scooter, la mob doit son retour aux quinquas grisonnants qui ont vu en elle le secret de leur jeunesse éternelle. Depuis, elle est plus fringante et carbure même à plein régime pour une jeune génération qui voue un véritable culte à tout ce qui fait vintage. Et la bécane défraîchie, avec sa coupe élancée résolument rétro, offre ce voyage rassurant dans le temps au point de redevenir une icône branchée.

Ils sont passionnés des années 80, collectionneurs d'objets vintage, fans de musique ou simplement fans des marques…

Dans ce documentaire, nous allons à la rencontre d'habitants de la Bourgogne-Franche-Comté et ses alentours pour comprendre leur engouement pour "la mob" !

Et ils sont particulièrement nombreux, dans cette région qui est le fief de l’industriel Peugeot. Car si la Mobylette est née à la fin des années 40 dans les usines concurrentes de Motobécane (Seine-Saint-Denis), c’est bien dans les forges du pays de Montbéliard que l’objet allait devenir culte ! En effet, l’iconique modèle 103 de la marque franc-comtoise met un vent à la Mobylette de papa. Mais les modes sont passagères et, dans les années 2000, c’est au tour du 103 de devenir le symbole de cette France qui n’avance plus

Pourquoi elle, alors que de nouveaux modes de transport doux ne cessent d’émerger ? Lassés du tout jetable, de l’obsolescence programmée, du mainstream ou des divertissements trop virtuels, ils puisent dans les objets du passé le moyen de se réinventer. Et c’est afin de réenchanter le temps des virées entre copains, une autre manière de redécouvrir leur territoire, les habitants et la camaraderie.

Que les voyages ou les roadtrips de ces passionnés soient motivés par un besoin d’évasion, un esprit de collection ou une envie de se singulariser, tous convergent vers une énorme fête en l’honneur de la Mobylette, du vintage et du rock : The Rockabylette vintage festival à Luzy, au cœur de la Nièvre. Car c’est bien ça que permet la Mobylette dans cette société devenue terriblement anxiogène, sortir de chez soi pour vivre des moments partagés, une rencontre avec les autres et avec soi-même.

Ça roule pour la mob • Un film de Nicolas Bideau • Sur une idée de Renaud Laveissière • Une coproduction France Télévisions et Nomade Productions • Diffusion jeudi 11 septembre 2025 vers 23h00 et lundi 15 septembre à 9h40 sur France 3 et france.tv • Un programme Ici Bourgogne-Franche-Comté

Cette soirée documentaire se poursuit avec un second film :

▶ Tacos, objet mangé non identifié

Un film écrit et réalisé par Jean-Louis André
Une coproduction France Télévisions, Armoni Productions, Viva Productions

En quelques années, le tacos s’est imposé sur le marché de la street-food jusqu'à faire jeu égal avec le burger et le kebab. Ce sandwich post-moderne, fourre-tout, où collégiens et lycéens mélangent autant d’ingrédients qu’ils veulent, de préférence carnés, est le symbole d’un mode de vie. Peut-être aussi d’une provocation.

Né dans les cités de Vaulx-en-Velin ou de la périphérie grenobloise, selon les versions, le tacos est en quelque sorte la première AOC de la banlieue. De ses origines mexicaines, il n’a gardé que peu de choses pour s’afficher plutôt parmi les cultures urbaines, aux côtés du rap ou du tag. Il a permis à des enfants d’immigrés, principalement nord-africains, de fonder un business, simple corner ou chaîne. Retour de balancier, le voici qui franchit la Méditerranée comme la dernière spécialité venue de France : à Casablanca, où s’achève le film, les enseignes portent le nom de « Tacos de Lyon », « Tacos de Nice », « Tacos de Paris », ou tout simplement « Tacos de France ». Une consécration qui permettra, peut-être, au tacos de revenir chez nous sous une forme plus « gastronomique ». Prenons l'exemple de Dijon, surtout connue comme la capitale de la moutarde, du bon vin et d'une certaine forme de gastronomie à la française. Cependant, une fois la nuit tombée, d'autres enseignes clignotent, vantant les mérites d'un sandwich qui défit toutes les conventions du bon goût. Au sein de la capitale des Ducs, une quarantaine de restaurants proposent ce mélange éclectique autour duquel la jeunesse se retrouve entre amis, ce qui en fait le symbole d'une génération entière.