Au Cœur des Jeux

100 ans après, les Jeux reviennent en France

Plusieurs milliards de téléspectateurs, 6 000 journalistes accrédités, 45 000 volontaires et 15 000 athlètes en compétition… Cet été, Paris va devenir le centre du monde ! Un siècle après l’édition de 1924, une autre époque, ces Jeux Olympiques et Paralympiques seront le plus grand événement jamais organisé en France. Une immense responsabilité qui pèse sur les épaules de Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë-kayak. Depuis le centre névralgique du comité d’organisation de Paris 2024, le président et son équipe de plus de 4 000 salariés doivent relever d’immenses défis : préparer la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, la première en dehors d’un stade, métamorphoser des lieux historiques – place de la Concorde, château de Versailles, Tour Eiffel – en sites olympiques modernes prêts à accueillir des épreuves et des milliers de spectateurs, rendre la Seine baignable et, bien sûr, assurer la sécurité de l'événement grâce aux 35 000 policiers et gendarmes mobilisés… A Paris 2024, mais aussi à l’Élysée, à la Mairie de Paris, au ministère de l’Intérieur et sur les sites olympiques, les réalisateurs Jules et Gédéon Naudet ont suivi dans le secret et en coulisses ceux qui préparent cette immense fête planétaire. Un compte à rebours de 100 jours, scandé par cette flamme olympique partie de Marseille et qui se rapproche si vite de Paris…

Le grand pari de la baignabilité de la Seine

Brigitte Légaré, responsable des compétitions dans Paris Centre : veille quotidiennement à l’assainissement de la Seine, en lien étroit avec la,
Préfecture de Région d’Ile de France, la Ville de Paris et les fédérations internationales (de triathlon et de natation). Ils réaliseraient ainsi la vieille promesse d’un certain Jacques Chirac en 1988 : « Dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins pour prouver que la Seine est devenue un fleuve propre ». Dragage des fonds, mise en place de bassins de rétention pour stocker les eaux des égouts, amélioration de l’épuration des eaux usées…

Fin juillet, c’est elle qui ira faire un ultime prélèvement pour décider si les triathlètes peuvent s’élancer dans ces eaux qui à la fin de l’hiver n’invitaient guère à la baignade ! Avant cela, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron ont promis d’en faire autant !

À la préfecture de police de Paris, Laurent Nunez doit sécuriser un événement qui rassemblera 15 000 athlètes, 100 chefs d’État et plusieurs millions de visiteurs

Comme Tony Estanguet, il a une immense pression sur les épaules. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a la lourde tâche d’assurer la sécurité des Jeux cet été, ses millions de spectateurs, ses milliers d’athlètes, ses chefs d’État en visite officielle. Terrorisme, mais aussi cyberattaques, manifestations, mouvements de foule… En lien avec les différents services de l’Etat, Paris 2024, se prépare à toutes les situations. Dans les semaines qui précèdent les Jeux, tous les scénarios vont être envisagés en réunion de crise à la PP, Raid, BRI et GIGN vont enchaîner les exercices de simulation et les forces de l’ordre vont « blanchir » les sites, c'est-à-dire, les déminer avant le début des festivités.  Le 26 juillet, pour la cérémonie d’ouverture sur la Seine, au cœur de la ville la pression sera maximale, à la hauteur d’une première historique.

Au village olympique, compte à rebours pour Laurent Michaud et son équipe : tout doit être prêt le 4 juillet

À seulement neuf kilomètres du centre de Paris, les grues et les échafaudages ont disparu du paysage, le plus grand chantier urbain français est terminé. Durant la phase olympique, le village olympique accueillera 14 250 athlètes et accompagnateurs officiels. En six ans, une trentaine d’immeubles – pouvant accueillir 45 000 lits – ont été construits. Une véritable prouesse : en temps normal, un chantier de cette ampleur prend entre quinze et vingt ans pour sortir de terre. Mais aujourd’hui, dans la dernière ligne droite, Laurent Michaud, Directeur du Village et son
équipe font aménager le site, meubler les chambres, tester les installations, mettre en place le restaurant et enfin déminer… Un compte à rebours a commencé pour que le village soit prêt le 4 juillet. Après les Jeux, le village deviendra un eco- quartier 100% accessible qui accueillera dès 2025 des logements familiaux et étudiants, mais aussi des bureaux ainsi qu’une nouvelle offre de commerces et de services.