Communiqué de presse
France 2 diffusera à partir du mercredi 4 septembre la série « L'éclipse », qui sera également disponible sur france.tv.
À l'occasion de la conférence de presse qui s'est tenue au début du mois de juillet, nous avons pu nous entretenir avec des membres de l'équipe.
Sur l'origine du projet...
Christophe Carmona : On souhaitait faire une série assez mystérieuse et en même temps assez humaine, dans laquelle la nature jouerait un rôle particulier.
J’avais également envie de tourner dans l’Aubrac. Un endroit que je connais bien, parce que ma famille est de là-bas, mais aussi parce que peu de choses ont été tournées sur ces plateaux. Ils sont difficiles d’accès, mais je les trouve très cinégéniques et spectaculaires.
On a ainsi dès le début essayé d’inventer une histoire dans laquelle on pourrait se servir de ces grands espaces comme un élément d’histoire qui serait une façon d’enfermer une toute petite communauté, mais à l’extérieur.
Franck Brett : D'ailleurs, dans la dernière note d'intention, j'avais écrit un huis clos à ciel ouvert !
Pourquoi accepter ce projet...
F. B. : Lorsque Christophe est venu me voir avec ce projet, il n’y avait rien de fait, il y avait juste les textes. Et j’adore la direction artistique, pouvoir chercher les décors, participer à la création des costumes, faire passer le casting, choisir la musique…
Etant un peu un « control freak », avoir la main sur tous les éléments de la série était essentiel pour en faire l’objet final qu’il est aujourd’hui.
Claire Keim : Il y a plein de raisons qui ont fait que j’avais envie de tourner cette série. Sans les mettre forcément dans l’ordre, mais une des premières choses qui m’a accrochée était la présence d’Anne Charrier. J’ai plusieurs amis, acteurs également, qui m’avaient dit qu’il fallait absolument que je tourne avec elle. Et c’est chose faite maintenant !
Puis bien évidemment le personnage. J’ai trouvé sa trajectoire intéressante, mais j’en avais marre de jouer encore une fois un flic. J’étais donc un peu hésitante. Puis Franck est venu me voir. En cinq minutes il m’a convaincue d’accepter le rôle !
J’accepte rarement un rôle parce que c’est un policier, un gendarme. Pour moi, c’est un prétexte. Ce qui m’intéresse, c’est sa vie, sa relation avec sa famille…
Anne Charrier : J’ai grandi à la campagne, donc il y a quelque chose qui m’a parlé immédiatement, cette difficulté à être invisible, à être anonyme mais en même temps une certaine solitude au milieu des gens qui vous aiment. La difficulté à être soi, l’emprise que peut avoir une communauté, tout ça me parlait énormément. J’avais l’impression de connaître ce monde.
Et puis après, forcément, l’axe du personnage. Ce n’est pas le fait qu’elle soit flic qui m’a touchée mais ce qu’elle vit intérieurement, son intimité. J’ai aussi des adolescents, donc forcément sa difficulté à communiquer à certains moments avec son fils.
Des femmes flics à l'encontre des stéréotypes...
A. C. : On joue des femmes dans leur quotidien, qui se battent avec plein de choses, que ce soit à la maison ou au travail. C’est nous toutes. Ce ne sont pas du tout des super-héroïnes.
Et puis ce sont des flics qui n’ont pas un meurtre tous les quatre matins. Ce n’est pas la Crim’. Elles gèrent des bêtes qui disparaissent, des problèmes de voisinage, des choses pas graves.
F. B. : Oui, nous souhaitions montrer des femmes de 50 ans, aujourd’hui, des femmes modernes, actuelles, qui doivent concilier leur travail à la gendarmerie et leur vie de famille. Nous ne voulions pas montrer des femmes qui se lèvent avec des boucles le matin, toutes maquillées. Il n’y a pas d’artifice, le spectateur est vraiment avec elles, leur personnalité, leur vie de famille.
Propos recueillis par Clara Luc.