Résumé :
Michel, le jovial tenancier du seul café d’un petit bourg normand, voit sa vie basculer quand sa fille adolescente est assassinée.
Tout le monde le soutient, à commencer par Jeff, son meilleur ami, le curé de l’église qui fait face au café.
Mais bientôt, la rumeur monte et gangrène le village. Michel est montré du doigt. De père idéal il devient le coupable idéal. L’amitié entre Jeff et Michel résistera-t-elle à la vindicte populaire ?
Avec :
Laurent Gerra (Michel), Eddy Mitchell (Jeff), Laure-Lucille Simon (Florence Pasquier), Tess Barthelemy (Christelle), Jérôme Kircher (Max), Bérangère Bonvoisin (Sylvie), Denez Raoul (Paul), Alice Aliaga (Karine), Rufus (l'évêque)...
Note d’intention de la réalisatrice, Hélène Fillières
Laurent Gerra incarne un personnage qui lui ressemble, un type assez ordinaire, une sorte de M. Tout-le-Monde sympathique auquel on peut s’identifier facilement : un voisin, un ami, un bon gars somme toute plutôt banal mais indéniablement très attachant. Un brave type empathique.
Accusé à tort de la mort de sa fille adorée, sa vie bascule. Comment la justice et la société peuvent fabriquer un faux coupable sur la base d’éléments quasi virtuels. Du père idéal au suspect idéal.
J’aimerais qu’Un père idéal s’inspire de la lignée des films humanistes de Frank Capra, avec un héros à la James Stewart ou Henry Fonda, figures emblématiques du gentil bonhomme sur qui s’abat l’injustice du monde, qui, accablé, ne pourra résister à se faire justice lui-même et s'enfoncer encore davantage dans la méprise, jusqu'à en perdre sa raison et risquer de commettre l'irréparable, effets secondaires de la cruauté de l'erreur judiciaire.
Le récit s’articule autour d'un face-à-face avec le personnage du meilleur ami, curé de surcroît – l'habit faisant le moine –, pilier solidaire et irréprochable sur qui va pourtant progressivement se déplacer tout le ressentiment du condamné : Eddy Mitchell.
Beau face à face…
C'est à l’aune de leur amitié qui se fissure que se mesureront les conséquences du cauchemar qui peut s'abattre sur le plus brave des hommes.
Pour ancrer nos deux protagonistes dans un environnement propice au face-à-face, un petit village de Normandie, Heugon, dans l’Orne, où se dresse le clocher de l’église en vis-à-vis d’un exceptionnel café-épicerie comme il n’en existe presque plus, au nom tout aussi inattendu : « Le Renard se marre ».
C’est la théâtralité presque fantasmagorique de ces deux décors qui m’inspire, autant que la campagne alentour que j’ai choisi de filmer en novembre, plongée dans une brume pluvieuse si propice aux sentiments les plus nostalgiques, comme si le monde heureux et insouciant d’avant le drame s’estompait peu à peu recouvert par le brouillard neigeux.
Et enfin, pour la morale de cette variante de fable existentialiste, clore le récit, sur une résolution finale sous le signe de la réhabilitation et de l’expiation : le rétablissement de la vérité et l’honneur retrouvé des condamnés, comme une percée dans la brume.
Une esthétique proche du conte avec un enjeu humaniste au cœur du récit, un casting qui promet la plus grande empathie, telle est l’identité du film que j’ai en tête.
Hélène Fillières
Inédit
90 min
Scénario
Claude Scasso
Hélène Fillières
Réalisation
Hélène Fillières
Produit par
Matthieu Tarot
Production
Albertine Productions
Avec la participation de
France Télévisions
Direction fiction française
France Télévisions
Anne Holmes
Emmanuel Garcia
À voir sur
francetv.preview