Des familles ont accepté de donner les organes de leurs proches décédés. Ensemble, elles reviennent sur leur expérience, leurs doutes, le manque d’information et de reconnaissance. Diffusé à l'occasion de la Journée Mondiale du Don d'Organe du 17 octobre, ce documentaire porteur d’espoir, co-produit par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, recueille la parole rare et intime des familles de donneurs d’organes.
« Quand on parle du don d’organes, on évoque toujours la personne sauvée, la prouesse médicale. Mais on oublie quasi systématiquement ceux sans qui rien de tout ça ne serait possible : les familles de donneurs » Katia Chapoutier, réalisatrice
Une décision difficile
Chaque année, en France, on compte près de 3000 donneurs. Selon la loi, nous sommes tous considérés comme donneurs d’organes sauf si on s’y est opposé durant son vivant. Mais dans la réalité, ce n’est pas si simple. Le sujet, délicat, est très peu abordé dans les familles, et lorsqu’elles se retrouvent confrontées au décès soudain de l’un de leurs proches, il devient extrêmement douloureux. Alors qu'elles sont plongées dans un état de sidération, elles doivent prendre rapidement une décision qui les suivra pendant le reste de leur vie.
L'accompagnement
Pour les familles, il faut donner un sens à la mort d'un proche. Il ne peut pas être mort pour rien. Des groupes de discussion sont donc organisés pour que les familles de donneurs d’organes se rencontrent. Certains parents choisissent d’écrire des lettres anonymes aux receveurs, apportant ainsi une dimension humaine, et une forme de réconfort à leur douleur. Ces gestes aident les familles à transformer cette tragédie en acte de générosité, de sorte que la mort de leur être cher prenne un véritable sens.
Le personnel soignant, pour qui cette situation est aussi bouleversante, joue un rôle clé dans ce processus. Leur formation est cruciale pour soutenir au mieux les familles. Des sessions sont mises en place pour les préparer à gérer ces moments de grandes émotions avec humanité et compréhension. La compassion et la reconnaissance sont les maîtres mots pour accompagner les familles.
Au Canada, la situation est différente. Les écoles sensibilisent et éduquent les élèves sur le don d'organes. Pendant une semaine, les jeunes pratiquent l'anglais tout en découvrant les différents aspects du don d'organe. Eduquer en amont permet d'aider les familles à prendre la meilleure décision le moment venu, et assure un accompagnement avant, pendant et après le don.
L'intention de la réalisatrice
A travers ce documentaire, Katia Chapoutier souhaite sensibiliser le public au don d’organes et faire évoluer les mentalités face au taux élevé de refus en France. Elle souligne l’importance d’accompagner les familles de donneurs et de créer une communication positive autour de ce sujet délicat. En suivant des familles de donneurs, l’auteure interroge le sens du don, la générosité.
Lien de visionnage disponible sur demande et sur francetv preview
Documentaire inédit de 52 minutes
Un film écrit et réalisé par Katia Chapoutier
Une coproduction
Program33 / France 3 Auvergne Rhône-Alpes
Déléguée aux antennes et aux contenus de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes : Aline Mortamet
À voir sur
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