Résumé
À l’occasion du 110e anniversaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, ce film raconte les premiers mois de ce conflit tels qu’ils ont été vécus par les Français, civils et militaires : sidération, mobilisation, séparation, occupation… Que signifie basculer dans la guerre ? Comment s’adapter, tenir, faire face quand tous les repères volent en éclat ? Comment accepter et consentir à tant de sacrifices ? Avec 300 000 morts entre août et décembre 1914, ces premiers mois furent pour les Français les plus meurtriers de toute la Grande Guerre. Un conflit que l’on croyait court mais qui s’embourbe dès l’automne et se fige dans une guerre interminable dans les tranchées, lorsque les soldats réalisent qu’ils ne rentreront pas chez eux à Noël comme ils l’espéraient.
Note d’intention
En 1914, la vie « minuscule » de chaque Français s’est soudainement télescopée avec la grande Histoire. Subitement, un événement extérieur aussi sidérant que fulgurant a suspendu le déroulement habituel du quotidien et déstabilisé l’ordre des choses, empoignant chaque individu, s’imposant comme une terrible réalité face à laquelle il a été impossible de se soustraire. Parce qu’il n’existe sans doute pas pour une société une épreuve plus radicale que l’entrée dans une guerre, ce film porte en lui-même une dimension dramaturgique évidente. En faisant le choix de nous intéresser à ce « premier temps » de la Grande Guerre, c’est bien autour de cette idée de « basculement » que nous avons voulu centrer notre propos.
Porté par la voix off du comédien Vincent Lindon, ce film s’inscrit dans une chronologie s’étendant d’août à décembre 1914. Cinq mois au cours desquels les Français passent d’une guerre imaginée à une guerre réelle. Cinq mois qui sonnent comme la fin des illusions, un grand désenchantement impliquant un processus d’adaptation inédit de la part de toute la société française.
Pour raconter cette histoire, nous avons souhaité donner la parole à des personnages, hommes, femmes, civils, militaires, célèbres comme anonymes, qui nous accompagnent dans un va-et-vient permanent entre front et arrière.
Tout en archives, notre film s’appuie sur un large corpus d’images. Et pour donner vie à certains lieux ou moments pour lesquels nous disposions de peu de matériel filmique, nous nous sommes inspirés de la technique photographique de la stéréoscopie : très développée au moment de la Grande Guerre, celle-ci permettait de voir des photos en relief. En reconstituant en 3D l’environnement existant autour de certaines photographies de 1914, nous avons ainsi pu « circuler » à l’intérieur de clichés d’époque, voire même « prolonger » la scène représentée en récréant ou en imaginant une partie du hors-du-champ. Ces séquences de « temps suspendu » nous font cheminer au plus près des Français et des Françaises de 1914, parfois avec empathie, parfois avec poésie.
Dès 22.40 retrouvez Infrarouge avec "Quand la Grande Guerre rend fou" suivi du documentaire "Les sentinelles de l'oubli".
Retrouvez le dossier de presse "France Télévisions commémore les 110 ans de la Première Guerre mondiale" en cliquant ici
Documentaire
1h30
inédit
Un film de
Cédric Gruat
Avec la voix de
Vincent Lindon
Conseiller historique
Erwan Le Gall
Compositeur
Siegfried Canto
Colorisation
Color'Histoire
Sonorisation
Vincent Mauduit
Productrice
Dominique Tibi
Une production
Roche productions et ECPAD
Avec la participation de
France Télévisions,
du ministère des Armées
secrétariat général pour l'administration -
direction de la Mémoire de la Culture et des Archives
Avec la participation de
Centre national du Cinéma et de l'image animée
Année 2024
Unité documentaires
France Télévisions
Antonio GRIGOLINI
Emmanuel MIGEOT
Louis CASTRO
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