Interview

Carole Gaessler

Carole Gaessler prend les rênes des « Soirées continues » du mercredi soir sur France 2. Première soirée le mercredi 20 novembre à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

Pourquoi avoir accepté ce nouveau rendez-vous ?

Carole Gaessler : Il y a cinq ans, je présentais déjà les « Soirées continues » sur France 3, et j’adorais ce rendez-vous car il me rappelait Les Dossiers de l’écran que je regardais quand j’étais petite. Je trouve que ce format permet d’entrer dans une problématique par le biais d’une fiction qui suscite de l’empathie et de l’émotion. Puis on enchaîne sur le débat où des témoins se mêlent aux spécialistes du thème de la soirée. J’aime recueillir la parole des gens, écouter, comprendre puis élargir la thématique en y ajoutant des éclairages, en soulignant les problèmes à résoudre et en proposant des solutions. J’ai hâte d’être au 20 novembre !

Justement, comment va se dérouler cette « Soirée continue » ? 

C. G. : Elle débute par la diffusion de Signalements, réalisé par Éric Métayer. Cette fiction est tirée d’une histoire vraie, le combat durant treize ans d’une tante pour sauver sa nièce de « l’enfer » qu’elle vit au sein de sa cellule familiale. Son parcours nous permet de comprendre comment on protège les enfants, comment on les met hors de portée de parents défaillants, violents, nuisibles. Mais aussi, actuellement, quelles sont les difficultés lorsque l’on s’adresse aux services sociaux, à la justice, à l’Éducation nationale ? Le signalement est aujourd’hui l’affaire de tous.

Y a-t-il d’autres thèmes qui vous sont chers ?

C. G. : Tout ce qui touche au vivre ensemble m’intéresse, tout ce qui permet de l’améliorer et de le protéger. Des thèmes comme le harcèlement, l’égalité homme-femme, l’inclusion ou encore l’écologie. C’est important de donner la parole à des gens qui ne l’auraient pas forcément et, à travers eux, à des gens qui ne pensaient même pas pouvoir se faire entendre. C’est notre rôle en tant que service public. La question centrale est finalement : « Quelle société voulons-nous ? » Face à tous les morcellements en cours, je pense que nous pouvons faire ciment.

Propos recueillis par Béatrice Dupas