Soirée événement

En raison de l'actualité internationale et des événements historiques après la chute de Bachar El Assad, France Télévisions modifie sa programmation et propose, le 15 décembre à 21.05, le documentaire actualisé Bachar le maitre du chaos d'Antoine Vitkine.

BACHAR LE MAITRE DU CHAOS

Alors que Bachar el Assad a fui son pays, ce documentaire d’Antoine Vitkine, « Bachar, le maitre du chaos », retrace le parcours du dictateur syrien, les treize années de guerre civile et les relations avec la France d’un pays qui se trouve, aujourd’hui, en ruine et au bord du gouffre.

« Assad est parvenu à mener le conflit à un point où on doit choisir entre son régime et les pires des terroristes. » (Philip Gordon, conseiller de l’Administration Biden)

« Il a deux maladies, l’origine de notre malheur en Syrie : l’entêtement et l’orgueil » (Riad Agha, ancien ministre d’Assad)

L’enjeu des treize ans d'un conflit qui a causé la mort d'un demi-million de Syriens pourrait se résumer ainsi : le maintien au pouvoir d’un homme de 54 ans, à l’allure de cadre supérieur, qui a hérité de son père d'une des plus brutales dictatures au monde. Au terme d'une guerre civile, sur fond de djihadisme, de guerre régionale et internationale, Bachar El Assad a fini par perdre le pouvoir. Comment le dictateur s'est-il maintenu pendant treize ans à la tête de son pays, à l'issue de la révolte née des « printemps arabes », lui l’ancien étudiant en médecine qui ne voulait pas du pouvoir ? Comment Bachar a-t-il sauvé, aussi longtemps, son trône ? Pourquoi a-t-il fini par le perdre ? Et quels ont été, pour nous, les enjeux de cette guerre ? Quel rôle l'Occident a-t-il joué ?

Ce documentaire raconte le parcours du dictateur et la manière dont il a mené sa guerre, pour rester au pouvoir. Des témoins exceptionnels parlent parfois pour la première fois, parmi lesquels un ancien homme de confiance, un ancien ministre ou son actuelle conseillère. Ce film dévoile aussi les coulisses de la bataille géopolitique dont la Syrie est l’objet, grâce aux confidences d’anciens conseillers de Barack Obama, Donald Trump, Joe Biden, Vladimir Poutine ainsi que de diplomates et d’anciens ministres français.

Tourné en Syrie, aux Etats-Unis, en Russie, aux Emirats et en France, le documentaire « Bachar, Moi ou le chaos », avait été diffusé sur France 3 en 2016. Il a fait l’objet d’un nouveau tournage en 2021, avec des témoins supplémentaires et un nouveau montage, pour recentrer le film sur la décennie de la guerre civile. Le film a été mis à jour en décembre 2024, après la chute du régime.

Témoins du film :
Laurent Fabius (ancien ministre de François Hollande), Mikhail Bogdanov (représentant de Poutine pour la Syrie), Michael Flynn (ancien conseiller de Donald Trump), John Bolton (ancien conseiller de Donald Trump), Philip Gordon (ancien conseiller de Barack Obama, conseiller de l’Administration Biden), Robert Ford (ancien ambassadeur américain en Syrie), Claude Guéant (ancien ministre de Nicolas Sarkozy), Michel Duclos (ancien ambassadeur en Syrie), Boutheina Shaaban (conseillère de Bachar el-Assad), Firas Tlass (ancien homme de confiance de Bachar el-Assad), Riad Agha (ancien ministre syrien), Samir AlTaqi (ancien conseiller de Bachar), Mazen Darwish (opposant), Ayman Abdelnour (journaliste)

Résumé :
« Jamais un dictateur d’un si petit pays n’avait autant pesé sur les grands défis de notre époque : le terrorisme, la stabilité du Moyen-Orient, la crise des réfugiés, nos relations avec la Russie ».

Bachar el-Assad n’avait pas prévu de succéder à son père. Ophtalmologue, formé à Londres, il devient président de la Syrie en 2000, suite à la mort de son frère aîné et hérite des alliés traditionnels de son pays, la Russie et l’Iran. En 2008, après quelques années de brouilles, il se rapproche de la France et des États-Unis, suscitant chez lui un sentiment d’invulnérabilité, alors qu’il doit faire face au soulèvement de son peuple, en 2011… Après des premières manifestations spontanées, Bachar décide d’envoyer l’armée syrienne contre son peuple… "Il a dit qu’il ferait des réformes quand les chiens seraient rentrés à la niche", se souvient Firas Tlass, ancien homme de confiance. C’est le début d’une guerre cruelle. Les rebelles s’arment, déclenchant une escalade de la violence. En 2012, Bachar el-Assad contrôle moins de la moitié de son territoire, l’Occident pense le régime syrien fini. Mais le dictateur multiplie les crimes de guerre, face aux Nations Unies impuissantes, contraintes à l’immobilisme par la Russie. Les attaques chimiques de 2013 et 2014 restent impunies, l’Occident craignant que, si Bachar tombe, le chaos ne survienne. Une crainte dont Bachar el-Assad a bien décidé de se servir. Il fait savoir au monde entier que ce sera lui ou le chaos. Il se présente ainsi comme le seul rempart contre l’État islamique et les djihadistes qui gagnent en puissance, à la faveur de l’enlisement du conflit.  En 2015, l’armée russe intervient massivement sur le territoire syrien, au prétexte de combattre Daesh. L’armée de Bachar el-Assad récupère de nombreux territoires syriens perdus, dont Alep, capitale éphémère d’une Syrie libre. Dans les années suivantes, grâce à l’aide de la Russie et de l’Iran, jouant de l’impuissance occidentale, ou des errements de Donald Trump, Bachar el Assad regagne peu à peu le contrôle de son pays. Si, en 2021, il parait avoir gagné la guerre, il lui faut asseoir sa domination sur un pays détruit, dont 12 millions d’habitants ont été déplacés et un demi-million sont morts. Une nouvelle bataille géopolitique s’engage, dont sont parties prenantes l’Europe, la France, les Etats-Unis, la Russie, l’Iran et les pays de la région. Bachar el Assad espère en tirer profit. Mais, intransigeant et incapable de reconstruire son pays en ruine, il est finalement emporté par le chaos qu’il a déclenché et dont il s’était cru le maitre. Les djihadistes et les forces rebelles pro turques ou pro américaines, font chuter son régime en dix jours seulement. Lâché par ses parrains iraniens et russes, il fuit vers la Russie, en plein nuit, abandonnant les siens.

Voici le déroulé de la soirée :

• 21h05 : BACHAR, LE MAITRE DU CHAOS (-10)
• 22h20 : MUSSOLINI, LE PREMIER FASCISTE - 1 ère partie (-10)
• 23h15 : MUSSOLINI, LE PREMIER FASCISTE - 2 ème partie (-10)
• 00h10 : L’ŒIL ET LA MAIN 00h40 : LE LAC REBELLE DU PANTANAL
• 01h30 : DECOLLAGE POUR L’AMERIQUE BOSTON

Le documentaire initialement prévu à 21.05 Hitler Staline, le choc des tyrans sera diffusé ultérieurement.