Auschwitz, des survivants racontent

A l’occasion des 80 ans de la découverte du camp d’Auschwitz, cinq documentaires racontent l’histoire de la déportation à Auschwitz - uniquement par ceux qui y étaient, de leur perspective, celles de jeunes gens dans l’Europe occupée.

Auschwitz, des survivants racontent
Une série documentaire de Catherine Bernstein
Sélection officielle Fipadoc 2025 

Présentation

Tous portent un numéro tatoué sur l’avant-bras. Tous ont été déportés à Auschwitz. Tous ont un jour raconté. C’était en 2006.                           

Pour les 80 ans de la découverte du camp, ces cinq documentaires proposent de retracer l’histoire de la déportation à Auschwitz à travers les récits de 44 rescapés.

Ils sont nés en Pologne, en Allemagne, en Belgique, en Roumanie, en Hongrie ou en France… Ils vont nous plonger dans leurs souvenirs d’enfants, d’adolescents, de jeunes adultes dans l’Europe occupée jusqu’à leur déportation à Auschwitz.
Ces détenus du plus grand camp de concentration nazi vont devenir les témoins de l’extermination des Juifs.

Ces 44 survivants vont raconter leurs histoires et celles de ceux qui sont restés là-bas. De cette multitude de récits individuels surgira alors le tableau d’un centre de mise à mort industriel : Auschwitz, symbole absolu de destruction des Juifs d’Europe. 

Secrets de fabrication

Plus de 4 ans ont été nécessaires pour concevoir la série documentaire depuis les premières pages écrites par Catherine à l’automne 2020.

Pour l’écriture du projet, elle a plongé pendant 5 mois dans les témoignages et les transcriptions des milliers de pages des 47 témoins déportés à Auschwitz faisant partie de la collection de l’INA « Les grands entretiens de la Shoah ». 

Pour trouver une continuité cohérente à toutes ces expériences diverses dans le temps et dans le vaste espace du camp d’Auschwitz, le choix au départ a été de classer et ordonner ces entretiens selon 16 mots clés comme le lieu de naissance, la date de leur émigration, leur profession, le lieu de l’arrestation, la date de leur arrivée à Auschwitz, les faits marquants de leur expérience etc.

Une fois le projet écrit, l’historien Tal Bruttmann a passé au peigne fin tous les propos historiques. Son aide tout au long de la fabrication des films a été cruciale.

Pour montrer la vie d’avant, la documentaliste Pauline Kerleroux a recherché à travers le monde les films amateurs des familles juives européennes d’avant-guerre.

Les images du camp à l’époque étant interdites, elles sont donc rares.

Avec la documentaliste Pauline Kerleroux, Catherine Bernstein s’est rendue aux archives du Musée d’Auschwitz. Le responsable a permis l’accès aux rares dessins in-situ, aux photographies de chantiers et aux photographies anthropométriques de certains déportés.

Le complexe concentrationnaire d’Auschwitz était un chantier permanent.

Comment montrer les lieux à l’époque ? Grace à l’animation. Sous la supervision de Tal Bruttmann qui connaît les lieux comme personne, Jérémie Balais et tout l’équipe d’animation a réalisé un travail remarquable qui montre comme jamais les lieux tels qu’ils étaient en 1942,1943 et 1944. Huit mois ont été nécessaires pour réaliser ces animations.

En tous plus de 150 heures de témoignages ont été visionnés.

Le montage avec Anne Souriau a nécessité 31 semaines.

Au final, 44 survivants racontent.