Documentaire inédit

La mémoire pour sépulture

Jeudi 23 janvier à 22h50 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et france.tv

Survivre envers et contre tout. En 1940, Benjamin Orenstein, tout juste adolescent, est envoyé dans son premier camp de concentration en Pologne. Le début d'un périple qui le marquera à vie. Après des années de silence, il témoigne sur l'une des pages les plus sombres de l'histoire.

Les camps de concentration. Incarnation de la cruauté humaine, ces lieux ont marqué l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. C'est entre leurs murs que Benjamin Orenstein a affronté la mort, jour après jour, pendant près de six ans. Après des décennies de silence, il s'ouvre à la metteuse en scène Charlotte Jarrix. Un témoignage puissant qui mettra en lumière des années de barbarie nazie.

 

Un enfant persécuté 

En 1933, Benjamin n'a que 7 ans lorsqu'il est confronté à l'antisémitisme. Issu d'une famille juive, il subit les affres de la discrimination jusque dans son école. Impuissant, il témoigne des autodafés, des rasages de force et de toutes les sortes d'humiliations subies par son peuple. Malgré son jeune âge, la réalité le rattrape : il est de ces Polonais qui ne seront jamais reconnus comme de réels citoyens. Dès 1939 la guerre éclate et un nouveau chapitre tragique débute pour Benjamin.

 

Le camp d'Auschwitz ©Adamis
Le camp d'Auschwitz ©Adamis

 

Prisonnier à 14 ans
 

En 1941 les rafles commencent, et le père de Benjamin est pris pour cible. C'est en voulant prendre sa place que le jeune garçon âgé d'à peine 14 ans se retrouve plongé dans l'enfer des camps. Accompagné de ses frères, il vivra dans des conditions terribles, victime du froid, de la faim et du sadisme des gardiens. En 1942, "la solution finale" est adoptée par le régime nazi, opération qui conduira à l'extermination de sa famille. C'est grâce à sa "chance" d'être jeune et en bonne santé qu'il parvient à survivre en étant désigné à travailler. Orphelin dès l'âge de 17 ans, il se retrouve livré à lui-même avec comme seule boussole un instinct de survie à toute épreuve. Déplacé d'un camp à l'autre, il verra les siens se faire décimer par l'armée allemande jusqu'à arriver à Auschwitz. C'est ici qu'on lui retirera son nom pour lui en tatouer un autre. B4416 vit désormais seul, éreinté par les heures de travail et les maltraitances à répétition. Libéré par l'armée américaine en avril 1945, il ne lui restera qu'un seul mot pour qualifier l'enfer concentrationnaire : l'odeur. Malgré sa "chance" qui lui a permis de réchapper à sept camps, une partie de son âme lui a été retirée à tout jamais : "Même si on est libéré on garde toujours cet enfer en nous".

 

Un homme marqué à vie ©Nathalie Richard
L'histoire d'un homme marqué à vie ©Nathalie Richard

 

Ne pas fermer les yeux

Suite à la guerre, une nouvelle bataille commence pour Benjamin : celle de la mémoire. Au procès de Klaus Barbie de 1987, il est horrifié par les propos des sceptiques remettant en cause l'existence des chambres à gaz. Pour donner un sens à ses souffrances, il délivre ainsi des dizaines de conférences auprès de scolaires ou de grandes institutions mondiales. Un devoir de mémoire honoré au fil des années pour ne pas reproduire les horreurs du passé. Un homme qui se sera battu jusqu'au bout pour que plus personne ne puisse rire des 6 millions de victimes causées par la Shoah.

 

Ce film sera diffusé dans le cadre d'une journée spéciale autour du "80ème anniversaire de la libération des camps" avec au programme :

 

  • à 9h00 : l'émission Vous êtes formidables reçoit Charlotte Jarrix, comédienne, réalisatrice du film "La mémoire pour sépulture"

 

  • à 19h15 : l'édition d'information ICI 19/20 de France 3 Rhône-Alpes consacrera sa rubrique "Le choix d'ici" à cette thématique de la libération des camps et recevra Charlotte Jarrix pour parler de sa rencontre avec Benjamin Oreinstein

 

  • à partir de 22h50 : soirée spéciale La France en vrai
    • Nous retrouverons Jérémy Allebée au coeur du Mémorial de la prison de Montluc à Lyon, accompagné de Charlotte Jarrix, et d' Aurélie Dessert, directrice du Mémorial de la prison de Montluc, pour introduire la diffusion du film "La mémoire pour sépulture"
    • Documentaire "La mémoire pour sépulture" de Charlotte Jarrix
    • Suivi de :
      • "Les passeurs de mémoire" de Sylvie Cozzolino et Arnaud Jacques (6 minutes) : Le 31 décembre 2023, Claude Bloch, le dernier déporté du département du Rhône, est décédé à l’âge de 95 ans. « Rescapé d'Auschwitz et de la prison de Montluc, Claude Bloch portait en lui la déchirure de l'Histoire. Toute sa vie, il fut un passeur de la mémoire de la Shoah. C’est à nous tous que revient le devoir de continuer à la transmettre », a réagi le président de la République, Emmanuel Macron. Mais comment continuer à transmettre quand il n’y a plus de témoin direct ? Comment porter l’héritage quand on a pas vécu l’holocauste dans sa chair ?
      • "Rose Valland et la restitution des oeuvres pillées par les nazis" de Gilles Ragris et Nathalie Rapuc (26 minutes) : Rose Valland est l’une des femmes les plus décorées de l’histoire de France. Attachée de conservation au musée du Jeu de Paume de Paris, qui était la plaque-tournante du pillage allemand, elle a conservé la trace de toutes les œuvres spoliées, le nom des artistes et des propriétaires , les numéros et dates des convois… C’est grâce à son courage et à sa rigueur que, après-guerre, les œuvres ont pu être restituées.

     

     

     

    Lien de visionnage disponible sur demande et sur francetv preview

     

    LFEV

    Documentaire inédit de 52 minutes

    Un film réalisé par Maud Guillaumin et Charlotte Jarrix

    Une coproduction

    Adamis Productions / La compagnie Intrusion / France 3 Auvergne Rhône-Alpes
     

    Déléguée aux antennes et aux contenus de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes : Aline Mortamet

    Contact médias

    Rosine Billioud
    Responsable de communication France 3 Auvergne Rhône Alpes
    Enzo Bortolussi
    Chargé de communication
    Clarisse Chabaud
    Chargée de Communication