Face à l'histoire : Les Résistantes

Dimanche 13 avril à 21.05 sur France 5 et sur france.tv

Dans la ligne de la commémoration sur ses antennes des 80 ans de la Libération, France Télévisions déploie un dispositif éditorial exceptionnel pour emmener les Français, de toutes générations, dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la capitulation de l’Allemagne nazie.

Nouveau temps fort de cette programmation œuvrant à la transmission d’une mémoire et d’un héritage essentiels, la série documentaire adaptée des podcasts de Philippe Collin Face à l’histoire : Les Résistantes, proposée sur la plateforme france.tv et sur France 5, met en lumière les destins croisés de cinq résistantes, illustrant le rôle crucial, longtemps resté dans l’ombre, des femmes entre 1940 et 1944. Un récit qui redonne toute leur place aux femmes aux côtés des hommes dans la lutte épique et héroïque de la Résistance française. Après le succès sur France Télévisions de Face à l’histoire : Léon Blum, une vie héroïque, l’adaptation du podcast historique de Philippe Collin sur France Inter, une nouvelle union des savoir-faire du service public pour éclairer notre passé avec des narrations puissantes et des archives rares.

Résumé

Souvent réduites à une poignée de clichés romantiques – celui d’une jeune messagère à vélo ou d’une combattante qui pose avec sa mitraillette en bandoulière –, les femmes sont longtemps restées invisibles dans l’histoire de la Résistance française. Or, dans un pays vaincu, humilié et privé en partie de sa population masculine, les femmes furent les premières à réagir et à initier un esprit de résistance. À travers cinq destinées individuelles, cette collection met en scène le rôle crucial des femmes entre 1940 et 1944. Parmi elles, deux figures illustres : Geneviève de Gaulle et Lucie Aubrac, et trois femmes demeurées dans l’ombre : Renée Davelly, Mila Racine et Simonne Mathieu. Les trajectoires de ces cinq résistantes se croisent, se répondent et dessinent l’engagement féminin face à l’occupation nazie. Cette résistance féminine paraît d’autant plus remarquable qu’elle implique une double transgression : face à l’ordre imposé par Vichy et l’occupant d’une part, au regard de la place assignée aux genres dans la société française de l’époque, de l’autre.

à 21.05 > Épisode 1 - Les graines de la résistance

L’esprit de résistance de nos personnages se construit bien avant la guerre, au cours de leur jeunesse. Alors que le péril nazi monte en Europe, toutes cinq aspirent à devenir des femmes libres. Geneviève de Gaulle vit une enfance heureuse en Sarre jusqu’à la mort tragique de sa mère. C’est en Sarre aussi qu’elle est témoin de la montée du nazisme et qu’elle en comprend les périls. Originaire de la bourgeoisie juive progressiste de Moscou, Mila Racine mène la vie d’une jeune Parisienne de son époque, cultivée et indépendante. Alors que l’antisémitisme se répand en France, elle connait son premier engagement politique. Élevée dans la haute bourgeoisie de Saint Cloud, Simonne Mathieu devient l’une des plus grandes tenniswomen de son époque. Dans un milieu très masculin, elle s’engage pour la défense du tennis féminin qui lui permet de voyager et lui offre une certaine indépendance. Provenant d’une famille de petits commerçants, Renée Davelly divorce et quitte l’Anjou pour accomplir son rêve, celui de devenir chanteuse. C’est à Buenos Aires qu’elle rencontre ses premiers succès et qu'elle intègre les milieux diplomatiques. D’origine très modeste, Lucie Aubrac comprend que l'émancipation passe par l’éducation. Jeune agrégée d’Histoire, à une époque où l'Université est réservée à une élite essentiellement masculine, elle milite au sein de la Jeunesse communiste. Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain acte la défaite de la France. Son discours qui sonne la fin d’un combat marque en réalité le début d’un autre… 

à 21.45 > Épisode 2 - La chape de plomb

Avec l’Appel du 18 juin, qui marque la naissance de la Résistance dans la légende gaulliste, le Général encourage les Françaises et les Français à continuer la lutte contre l’ennemi. Ardente ambassadrice des idées de son oncle, l’étudiante Geneviève de Gaulle fait ses premiers pas dans le Réseau du musée de l’Homme, l’un des premiers mouvements de résistance à l’occupation allemande. Simonne Mathieu rejoint, elle, les Forces de la France Libre à Londres. Elle y crée un corps militaire féminin composé de volontaires de tous horizons. Installée au Caire, la chanteuse Renée Davelly est l’une des premières femmes à s’engager dans la France Libre auprès des soldats blessés dans les combats sur le territoire égyptien. En France, en 1941, les femmes sont considérées comme des mineurs civils et politiques sans droit de vote ni compte en banque. Résister devient, pour celles qui s’engagent, un moyen de transgresser l’ordre des genres. Et elles sont nombreuses à s’investir très tôt dans la lutte clandestine face aux Nazis. C’est le cas de Mila Racine, jeune Juive déplacée dans le sud-ouest de la France et déterminée à agir pour les siens. Dans une France occupée et affamée, Lucie Aubrac et son mari Raymond organisent la résistance. Au sein du mouvement Libération Sud, elle diffuse de petits tracts clandestins pour lutter contre la propagande du régime de Vichy. A l’automne 1942, les Allemands envahissent la zone sud de la France. L'étau se resserre autour de nos cinq femmes. Vont-elles échapper à la meute fasciste lancée à leurs trousses ? 

à 22.25 > Épisode 3 - Dans la gueule du loup

L’invasion du sud de la France par l’Allemagne le 11 novembre 1942 bouleverse la vie de nos cinq personnages. Après l’arrestation de Jean Moulin et d’autres cadres de l’Armée secrète – dont Raymond Aubrac – Lucie Aubrac, d’abord anéantie, organise la riposte, soutenue par son réseau de résistance et monte une spectaculaire opération d’évasion.

Alors que les femmes engagées dans les maquis contribuent au travail de sape mené par la Résistance sur le terrain, le Général de Gaulle installe ses quartiers en Algérie en juin 1943. Simonne Mathieu, la capitaine des Forces Françaises libres, le rejoint au sein du Service du chiffre. Sur le même continent, au Proche-Orient, la chanteuse Renée Davelly multiplie les galas et les visites au chevet des soldats français. En France, en zone sud, Mila Racine, réfugiée près de Saint-Gervais, accepte de convoyer des groupes d’enfants juifs vers la Suisse. Mais le 21 octobre 1943, alors que Lucie Aubrac réussit à libérer son époux des griffes de Klaus Barbie, le même jour, Mila Racine tombe dans un piège et devient prisonnière des Allemands. A Paris, Geneviève de Gaulle, membre du mouvement Défense de la France, est elle aussi arrêtée par la Gestapo, alors qu’elle tente de transmettre des documents clandestins. En ce début d’année 1944, alors que le couple désormais mythique Lucie et Raymond Aubrac est exfiltré vers Londres, Simonne Mathieu est encore à Alger et Renée Davelly au Caire. Quant à Geneviève de Gaulle et Mila Racine, elles sont toutes les deux prisonnières des nazis. Quel sera le dénouement de la guerre pour nos cinq femmes ?

à 23.05 > Épisode 4 - La traversée de la nuit

A seulement quelques mois du Débarquement, pour deux de nos personnages le pire est encore à venir… Le 3 février 1944, Geneviève de Gaulle et Mila Racine sont déportées au camp de concentration de Ravensbrück. Après plus d’un an de terribles épreuves, Geneviève de Gaulle est libérée en avril 1945. Mila Racine, elle, connaît un destin tragique. Elle décède 6 semaines avant la fin de la guerre dans un bombardement allié. Pour les quatre survivantes, à la Libération, le retour à la vie normale n’est pas moins semé d’épreuves. Elles affrontent un manque de reconnaissance de leur engagement résistant par la communauté nationale. Si dans l’action résistante hommes et femmes ont lutté dans une certaine égalité, à la sortie de la guerre l’ordre des genres est rétabli. Simonne Mathieu et Renée Davelly ont été effacées de la mémoire collective et décèdent dans l’anonymat. Lucie Aubrac et Geneviève de Gaulle deviendront, elles, des icônes et ne cesseront de transmettre l’Esprit de Résistance, le courage de la désobéissance et le sens de la justice. 

Intervenants historiens 
Éric Alary, Sébastien Albertelli, Claire Andrieu, Laurent Douzou, Zoé Grumberg, Catherine Lacour-Astol, Julie Le Gac, Olivier Loubes, Frédérique Neau-Dufour
Avec l’aimable collaboration des équipes techniques de Radio France

Adapté du podcast original de Philippe COLLIN sur France Inter

Format
4 x 40 min

Écrit et raconté par
Philippe COLLIN

Direction éditoriale
Florence PLATARETS

Réalisation
Ruxandra ANNONIER (EPS 1&4)
Alexia GAILLARD (EPS 2&3),

Productrice
Muriel MEYNARD

Lectures de
Romane BORHINGER, 
Anne BROCHET,
Laure CALAMY,
Aurore CLEMENT,
Anna MOUGLALIS

Conseillère historique
Catherine LACOUR-ASTOL

Musique originale
Paul Reyre & Andrea Moscianese
@Alba musique & France Télévisions Distribution

Montage
Claire Aubinais et Adrien Guilloteau

Documentalistes
Claire Perrier de la Bâthie, Audrey Grégoire

Dessins
Sébastien Goethals
animés par
Julien Farto

Habillage graphique
Romain Egea

Une coproduction 
AGAT FILMS – RADIO FRANCE

Avec le soutien
Du Ministère des Armées - secrétariat général pour l'administration
Direction de la Mémoire, de la Culture et des Archives, 
De la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Avec la participation
Du CNC et de France Télévisions
Année 2025

Unité documentaires
France Télévisions
Antonio GRIGOLINI
Emmanuel MIGEOT
Clémence COPPEY

Partenaire média
France Inter

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