Veilleurs de nuit

La nuit et ses mystères, fascine, questionne et effraie depuis toujours. Les contes mythologiques, les essais philosophiques et jusqu’aux angoisses des petits et des grands, la nuit tient une place à part.

Alors, pour rassurer tout le monde, on a allumé les lumières. Plus question de jouer avec nos ombres, la nuit s’est mise en veilleuse. Favorisés par une énergie bon marché, les lampadaires se sont démocratisés à partir des années 1950. Cette lumière rimait à l’époque avec confort et sécurité. Les lampadaires se sont installés un peu partout, comme des points de lumière pour défier l’obscurité. La pollution lumineuse était née. Elle est visualisée par le halo de lumière émis la nuit par les centres urbains et nous prive de l'obscurité totale. Cette pollution visuelle a des conséquences sur notre santé mais aussi sur la biodiversité : la vie animale et végétale. 

A ce jour, 85 % du territoire métropolitain est exposé à un niveau moyen ou élevé de pollution lumineuse, d’après l’Office français de la biodiversité (OFB). L’éclairage public a presque doublé en France depuis vingt ans. En ville, nous ne pouvons distinguer qu’une vingtaine d’étoiles, contre plusieurs milliers dans un ciel préservé de toute lumière artificielle.