Jean-Claude Barny / Fanon
Podcast inédit

#MaParole, confidences de personnalités ultramarines

Rencontre avec le réalisateur Jean-Claude Barny à l'occasion de la sortie du film « Fanon »
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À l’occasion de la sortie de son troisième long-métrage, « Fanon », Jean-Claude Barny revient sur son parcours, marqué par la figure de l’écrivain révolutionnaire Frantz Fanon né cent ans plus tôt.

Originaire de Pointe-à-Pitre, Jean-Claude Barny passe les six premières années de sa vie en Guadeloupe, avant de rejoindre l’Hexagone, direction Argenteuil, en région parisienne. Sa mère, infirmière, élève seule ses deux jeunes enfants. Au sein du foyer, la vie est joyeuse, l’autorité maternelle veille et la culture créole rayonne. À l’école, l’élève Barny mène un parcours scolaire chaotique et trouve contre toute attente une échappatoire dans la bibliothèque de son quartier. Nouveau terrain de jeu, il s’y cultive et vit son premier choc cinématographique à 16 ans avec le film Pixote, la loi du plus faible, du réalisateur brésilien Héctor Babenco. Le 7e art devient alors le refuge de ses rêves :

« Ce qui m’intéressait, c’était l’authenticité des œuvres,
la façon dont les réalisateurs racontaient une histoire qui leur était propre. »

Dans les années 1980, mordu de hip-hop, Jean-Claude Barny fait la connaissance de Mathieu Kassovitz et participe à son premier tournage. Pour lui, c’est une révélation, il fera du cinéma. Autodidacte, Barny tourne en 1994 son premier court-métrage. La suite s’enchaîne, entre son travail de directeur de casting sur le film La Haine et la réalisation de clips vidéo, notamment pour Doc Gynéco.

Dans les années 2000, influencé par un récent voyage en Guadeloupe, Jean-Claude Barny imagine son premier long-métrage, Nèg Maron, une tragédie antillaise dans laquelle des jeunes se cherchent et tombent dans l’engrenage de la violence. À cette époque déjà, le cinéaste rend hommage à Frantz Fanon, en nommant l’un des personnages de son film Silex, en référence au nom utilisé par Aimé Césaire à la mort de l’écrivain.

« J’avais besoin dans ce scénario de quelqu’un qui bouscule l’ordre établi,
et ça, c’est Fanon pour moi. »

Suivront d'autres projets, dont une série télévisée – Tropiques amers –, un téléfilm – Rose et le soldat –, puis un deuxième long-métrage en 2016, Le Gang des Antillais, adapté du livre de l’ancien braqueur Loïc Léry.

En 2025, après sept années de travail, Jean-Claude Barny propose un biopic de Frantz Fanon à l’occasion du centenaire de sa naissance. Guidé par ses écrits depuis l’âge de 17 ans, il rend hommage à cette icône anticolonialiste du XXe siècle, qui n’a cessé de l’influencer tout au long de sa vie. Rencontre avec un réalisateur de son temps, attaché aux arts et à son indépendance. 

« Je n’avais rien à perdre à faire ce film, mais tout à y gagner.
C’était quelque chose qui m’était promis. »

2 x 30 min

Présentation
Cécile Baquey

Production 
Pôle Outre-mer de
France Télévisions

Direction des médias
du pôle Outre-mer
Emmanuel Tourpe

Directeur du portail numérique
du pôle Outre-mer
Fabrice Hochard

2025


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Contact médias

Aude Gauthier
Direction de la communication du pôle Outre-mer