
Résumé
Une jeune femme debout face à l’histoire. La résistante Marie-Claude Vaillant-Couturier, connue pour son témoignage décisif au procès de Nuremberg raconte son engagement communiste et antifasciste. Nourri d’un trésor d’archives, le film se dévore comme un roman d’aventures, où le courage le dispute à l’aveuglement.
Fille du patron de presse Lucien Vogel et de la chroniqueuse de mode Cosette de Brunhoff, celle qu’on appelait Maïco devient reporter photographe et embrasse la lutte des classes en même temps qu’elle aime l’une des figures du front populaire, Paul Vaillant-Couturier. A sa mort, elle conserve son nom comme un étendard, et poursuit le combat, en s'engageant dans la Résistance. Lucide devant Hitler, aveugle face à Staline, elle traverse les heures les plus noires de la Seconde Guerre mondiale avec une détermination qui force le respect.
Un portrait qui ne manquera pas d’inspirer les jeunes de notre siècle.
Note d’intention de la réalisatrice
Rebelle, courageuse, sans compromis. Telle est Marie-Claude Vaillant-Couturier, « Maïco », pour les siens. Deux yeux plantés dans ceux des criminels nazis. Une voix pour l’histoire, glaçante de lucidité. Une voix qui s’égare aussi, jusqu’à l’aveuglement stalinien.
C’est tout le talent d’Yseult Williams de l’avoir révélée ainsi, entre ombre et lumière, à rebours de l’hagiographie. En lisant sous sa plume l’histoire de cette héroïne oubliée – faudrait-il dire effacée pour reprendre le mot de Titiou Lecoq ? -, j’ai pensé aux jeunes, et surtout aux jeunes femmes qui s’engagent, aujourd’hui, à travers le monde, contre les nouveaux foyers du fascisme. Ce film s’adresse à elles.
Pour le construire, je fais le pari formel du tout archives. La voix de Marie-Claude, enregistrée par sa camarade Yann Viens, répond à celle de la narratrice, et nous fait cheminer à travers les heures les plus sombres du XXème siècle.
À la mort de Maïco, en 1996, Geneviève de Gaulle écrivit dans L’Humanité :
« C’était une femme d’une humanité profonde. De ces êtres humains qu’on a la grâce de rencontrer dans sa vie, et qui vous marquent pour toujours. Elle a été pour nous tous, anciens déportés, mais bien au-delà, de ces figures de proue qui nous entraînent, qui nous poussent, pour aller toujours plus loin dans tout ce qui concerne la grandeur de l’homme, sa valeur, sa dignité. Marie-Claude n’est pas morte ».
Montrons la vivante comme jamais !
Documentaire
65 min – inédit
Écrit et réalisé par
Madeleine Leroyer
Coécrit par
Yseult Williams
adapté de l'ouvrage On l'appelait Maïco
d'Yseult Williams (éd. Grasset & Fasquelle, 2021)
Conseiller historique
Jean Vigreux
Narration
Léonie Simaga
Musique originale
Julien Ribot, éditée par LDM Éditions
Recherche archives et documentation
Louise Mondain-Monval
Produit par
Valérie Montmartin
Producteur associé
Raphaël Pelissou
Production
Little Big Story
Avec la participation de
France Télévisions et
de Histoire TV
Avec le soutien de la PROCIREP – Société des Producteurs et de l’ANGOA,
de la région Bretagne
En partenariat avec le CNC
Avec la participation du Ministère des Armées
– Secrétariat général pour l’administration - Direction de la mémoire,
de la culture et des archives
Avec la participation du Centre national du Cinéma et de l’image animée
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