Laisse entrer la mer
Un documentaire inédit de Claude Duty

Plutôt que de continuer à lutter avec du béton, la municipalité a finalement décidé de s’adapter en optant pour une approche inédite : se lancer dans une grande recomposition de l’espace en laissant entrer la mer dans les terres, quitte à déplacer ses habitations.

Ce documentaire suit les 600 habitants et les visiteurs de ce village alors qu'ils se préparent à voir leur village métamorphosé et à relever des défis techniques, financiers et humains nécessitant une réelle adaptation et résilience.

Documentaire à voir en deuxième partie de soirée.

Un programme à revoir sur france.tv

Les mots de Claude Duty, réalisateur :

"Voilà des années que je fréquente Quiberville en Seine Maritime. Vacances familiales étant enfant, escapades d’adolescence, retrouvailles entre amis dans des maisons face mer, tournages de courts-métrages... toutes les occasions sont bonnes pour séjourner dans cette enclave loin de l’agitation du monde actuel. Et fait incroyable, j’ai retrouvé de vieux bobinos personnels, tournés il y a 60 ans, où l’on me découvre devant l’un des bungalows qui va être prochainement détruit...

Aussi la décision qui en fait l’une des rares premières communes françaises à accepter de «laisser entrer la mer » a provoqué chez moi une grande curiosité !

Voici que Quiberville, et sa voisine Sainte Marguerite sur Mer, sont aujourd’hui projetées en pleine lumière faisant la une des magazines et la vedette des reportages télé consacrés à la montée des eaux. Un projet anticipé depuis 2012 qui va permettre l’aménagement de ce littoral normand.

Pour rappel, des inondations terribles ont eu lieu en 1999 avec 1m60 d'eau dans la vallée de la Saane et en particulier sur Quiberville. Pendant une première décennie, la commune a voulu résister, construisant des épis à recharger en galets, puis il y a eu une deuxième décennie avec de nouveau des inondations terrestres et le recul inexorable du trait de côte.. il est alors devenu évident qu’il fallait changer de paradigme, laisser la mer prendre sa place. Il a fallu alors convaincre et sensibiliser à la fois les élus successifs mais aussi la population et ce n'est pas une affaire si simple que cela ...

Loin des discours des décideurs, des politiques, des experts et des reportages didactiques choc vus récemment sur les grandes chaînes françaises, j’ai capté, à ma façon, au quotidien comment ceux qui font ces deux stations balnéaires normandes ressentent cette décision novatrice et exceptionnelle, capter au plus près leurs appréhensions, leurs enthousiasmes ou même qui sait leurs colères ?

En forme de promenade dans Quiberville, Sainte Marguerite sur Mer et Longueil, petites villes qui se jouxtent, durant deux ans, nous avons suivi les bouleversements provoqués par les transformations de ce littoral, privilégiant un regard humain et une approche intimiste dans l’acceptation d’une réalité écologique.

Le film écrit le conflit intérieur qui traverse chacun des protagonistes face à ce défi et tisser un cheminement vers un futur commun malgré les divergences. Au-delà des répercussions immédiates, creuser aussi les peurs enfouies ou les rêves possibles qui alimentent les Les témoignages de résidents clés qui vivent la transformation de la station, ces témoignages personnels. Certains habitants s'opposent aux changements, tandis que d'autres les embrassent. Chacun a sa stratégie de résistance et d'adaptation pour faire face à ces évolutions."

Pour découvrir le documentaire, cliquez ici et entrez le mot de passe : yse.