Mars 2016.
Pour faire face à l’arrivée massive de réfugiés à Grande-Synthe à 40 km de Calais, le Maire de la ville, Damien Carême, révolté et combatif, crée sans l’aide et contre l’avis de l'Etat, le premier camp UNHCR de France «La Linière». Il est construit par l’ONG Médecins Sans Frontières, puis géré par l’association Utopia 56.
Engagé et déterminé, Cyrille Hanappe, spécialiste en architecture des risques majeurs, a conseillé sa conception.
Et si le camp devenait une extension de la ville?
Et si les migrants s’y installaient durablement ?
L’histoire nous prouve que bien des bidonvilles à travers le monde sont à terme devenus des villes ou des quartiers urbains.
Pourquoi pas une « ville monde » à La Linière ?
Sur place, confronté à la réalité, l’architecte tente de convaincre tous les acteurs (Mairie, ONG, réfugiés), que ce lieu va durer et qu’il faut le projeter, non comme un camp, mais un quartier. Mais la pensée d’une architecture utopiste se cogne à la réalité du terrain.