Envoyé spécial

Tribunaux de commerce : la dernière chance des patrons en détresse

En 2024, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 17%, et les projections pour 2025 prévoient plus de 65 000 ouvertures de procédures. Derrière ces chiffres, des drames humains, des histoires d'engagement, de passion, et d'épuisement. Chaque semaine, à huis clos dans les salles d'audience des tribunaux de commerce, se joue l'avenir d'artisans, de commerçants, de PME, acculés par la crise économique post-Covid, la flambée des matières premières ou encore la hausse brutale des taux d'intérêt. Envoyé spécial a obtenu une autorisation exceptionnelle pour filmer les audiences du Tribunal des activités économiques du Mans. Que se passe-t-il quand une entreprise bascule dans la spirale des impayés ?

En filmant des entrepreneurs dans la tourmente, mais aussi les juges, eux-mêmes chefs d’entreprises, qui gèrent leurs difficultés parfois jusqu'à la mise aux enchères des entreprises, ce documentaire lève le voile sur une justice peu connue et qui ne signifie pas toujours la fin d’une entreprise. Dans certains cas, petits patrons et auxiliaires de justice parviennent à sauver une entreprise grâce à une procédure de sauvegarde, et un accompagnement. 

Un reportage de Laure Delalex, Mickael Collas, Matéo Masnada, Florent Bardos, Bruno Maruani et Laurent Dy pour 10.7 Production

Lien de visionnage disponible sur demande. 

Migrants expulsés, la fin du rêve américain

José vient d’être expulsé des Etats-Unis. Après 12 ans d’exil, il retrouve sa mère au Guatemala, qu’il n’avait pas revue depuis son départ clandestin vers l’El Dorado nord-américain. Comment est-il accueilli dans ce pays qu’il avait fui à l’âge de 19 ans ? Que faire alors que sa femme et son fils sont restés aux Etats-Unis ?

Donald Trump veut accélérer la politique anti-migratoire initiée par ses prédécesseurs démocrates. Depuis fin janvier, plus de 15 000 guatémaltèques ont déjà été expulsés. À leur arrivée, certains se retrouvent dans des situations dramatiques. Que va devenir Maritza qui a perdu sa maison qu’elle avait dû mettre en gage pour payer les passeurs ?

Comment réinsérer des personnes qui ont souvent perdu tout contact avec leur pays d’origine après 10 ou 20 années passées aux Etats-Unis ? Comment les accueillir dans un pays déjà confronté à un fort taux de pauvreté et une violence endémique, qui vit sous perfusion grâce aux devises envoyées par les guatémaltèques des États-Unis : 21 milliards de dollars par an, un cinquième du PIB.

Un reportage de Nadia Hadj Bouziane et Alexis Orand pour Redwood Production