L’eau, notre bien commun

En Polynésie française, l’eau façonne les vies, inspire les chants et nourrit les légendes. À Tahiti, Delphine Barrais part à la rencontre de ce peuple de l’eau, où chaque geste et chaque histoire reflètent des siècles de traditions et de savoirs marins. Guidée par les étoiles, elle découvre cet art ancien et précis qui unit le navigateur à la mer. La journaliste explore également le rahui, cette pratique ancestrale au service de la biodiversité, et échange avec des pêcheurs qui, à travers leurs gestes adaptés, perpétuent cette tradition et veillent à la préservation des poissons et des coraux. Mais cette attention aux écosystèmes prend une autre forme par le biais de la mobilisation des associations locales qui se consacrent à la protection des majestueuses baleines à bosse, symboles vivants de l’harmonie nécessaire entre l’homme et la nature. Entre gestes ancestraux et enjeux contemporains, son récit révèle pourquoi préserver l’eau en Polynésie, c’est protéger ce qui nourrit, relie et guide ce peuple de l’eau, au cœur de son identité et de ses traditions.

À Mayotte, perle éclatante de l’océan Indien, l’eau est à la fois promesse et fragilité. Derrière l’éclat de son lagon turquoise et de sa barrière de corail, l’archipel affronte un paradoxe saisissant. En effet, sur terre, l’accès à l’eau potable demeure un combat quotidien. Coupures récurrentes, infrastructures défaillantes, pression démographique et impacts du changement climatique mettent à rude épreuve la vie des habitants. Dans cet épisode, Lola Fourmy part à la rencontre de celles et ceux — familles contraintes d’inventer des solutions, agriculteurs cherchant à irriguer sans épuiser, ONG et scientifiques engagés pour sauvegarder rivières, lagon et savoirs traditionnels — qui se mobilisent pour préserver cette ressource essentielle. Son récit nous entraîne au cœur d’une île où l’eau révèle à la fois les vulnérabilités et la résilience d’un territoire en quête d’avenir.

Embarquez avec Emma Chevaillier à bord d'une pirogue le long du fleuve Maroni, artère vitale de la Guyane. Sur cette autoroute fluviale, chaque embarcation transporte bien plus que des personnes. Elle fait circuler des vies, des cultures et des savoirs, tissant un lien essentiel entre les villages isolés comme Grand-Santi et Papaïchton. À bord, Emma rencontre ceux qui font vivre le fleuve au quotidien. Piroguiers, gardiens d’un savoir ancestral, familles et enfants, ici, la pirogue n’est pas qu’un moyen de transport, elle incarne la survie et la cohésion des communautés. Mais ce lien vital est menacé. L’orpaillage illégal pollue le Maroni, fragilise sa biodiversité et met en danger la santé des habitants. La journaliste interroge élus, enseignants et riverains. Comment protéger ce fleuve essentiel ? Peut-on endiguer la pollution et assurer un avenir pour les enfants qui le traversent chaque jour pour aller à l’école ? Un voyage au fil de l’eau, entre traditions, résistances et espoirs. 

À Miquelon, village de 600 habitants à l’extrémité de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, Marie Isabelle Rochon suit le quotidien des habitants confrontés au recul du littoral et aux tempêtes qui grignotent leurs maisons. Parmi eux, quatorze familles ont déjà commencé à reconstruire plus loin de la mer. Entre mémoire, enracinement et adaptation face au changement, une page inédite de la vie du village se tourne. La journaliste rencontre les habitants qui racontent leurs racines, les histoires de famille et les lieux qu’ils ont toujours aimés.

En Martinique, l’eau est à la fois mémoire et lien, témoin d’un passé riche et complexe. Cécile Rémusat nous plonge dans ces paysages où chaque courant, chaque reflet raconte l'histoire des épaves immergées dans la baie de Saint-Pierre, vestiges silencieux du passé, aux eaux paisibles de la mangrove du Lamentin, refuge de vies multiples et de traditions vivantes. Au fil de son voyage en Martinique, la jeune femme interviewe scientifiques, artistes et enseignants, tous engagés à transmettre la richesse de ces milieux et à préserver leur patrimoine. Chacun révèle comment l’eau conserve et transmet les histoires de l’île, des traditions anciennes aux créations contemporaines inspirées par les mouvements des flots… 

En Nouvelle-Calédonie, l’eau est partout, dans le fil sinueux des rivières, le bleu éclatant des lagons, la générosité des pluies tropicales. Mais elle est fragile, et des femmes et des hommes se battent pour la protéger. Dans cet épisode, David Bilbault part à la rencontre d'une Kanak qui a sauvé la rivière de son village, d'un gardien de l’eau potable d’une commune isolée, ainsi que d'un groupe de doyennes qui plongent dans le lagon pour veiller sur la vie sous-marine. Ces « gardiens de l’eau » nous rappellent que ce trésor vital est au cœur de la biodiversité exceptionnelle de l’archipel… et de la vie de ses communautés.

À La Réunion, l’eau est un paradoxe, autant abondante qu'insaisissable. Entre cascades vertigineuses, lagons turquoise et pluies tropicales, l’île affronte sécheresses, coupures et cyclones qui marquent le quotidien. Dans cet épisode, Lola Fourmy part à la rencontre de celles et ceux qui réinventent leur lien à l’eau. Une agricultrice qui adapte ses cultures, des familles qui font de la pluie une alliée, des experts qui imaginent une ville « éponge », et même des enfants qui deviennent gardiens de leur lagon. Leurs récits montrent comment l'île transforme ses épreuves en véritable force et prépare un avenir durable au cœur de l’océan Indien.

Cécile Rémusat nous plonge au cœur des zones humides de Guadeloupe, des marais de Jarry aux mangroves du Lamentin, où l’eau façonne la vie et la biodiversité de l’archipel. Ces écosystèmes méconnus mais essentiels abritent une richesse naturelle exceptionnelle et régulent les cycles de l’eau, tout en soutenant les communautés locales. À son micro, la journaliste rencontre scientifiques et habitants engagés qui, chaque jour, œuvrent pour préserver ces espaces fragiles et transmettre leur valeur. Entre défis environnementaux et initiatives inspirantes, un voyage au fil de l’eau qui révèle l’équilibre fragile et la résilience de la nature guadeloupéenne.