FIFAC 2025
Programmation spéciale sur les antennes du pôle Outre-mer de France Télévisions

FIFAC 2025

Festival international du Film documentaire Amazonie-Caraïbes
À partir du 6 octobre 2025

Sous la présidence du producteur, réalisateur et acteur guadeloupéen Jean-Claude Barny, la 7e édition du FIFAC (Festival international du Film documentaire Amazonie-Caraïbes) se tiendra du 7 au 11 octobre 2025 à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Pour cette édition 2025, le festival a souhaité mettre en lumière les peuples autochtones de l’Amazonie et des Caraïbes. Longtemps considérés comme des « minorités » dans l'ensemble national, ils sont su écrire leur histoire, surmonter les obstacles et faire reconnaître leurs droits, en rappelant que leur destin est lié à celui de la forêt, patrimoine immatériel dont ils sont « les gardiens ».

À cette occasion, Guyane la 1ère propose la diffusion de trois documentaires présentés par Tano Brassé, dont deux récompensés  de l'édition 2023 & 2024.

Ces films, qui ont touché le public et les professionnels, explorent l'histoire de l'Amazonie et des Caraïbes par le biais de portraits de femmes et d'hommes qui œuvrent et se battent pour la reconnaissance de leur identité et la préservation de leur culture.

♦ Mama Sranan (inédit)

Lundi 6 octobre à 20h30
Mention spéciale du jury 2024

Pieter Van Huystee Film & TV
© Pieter Van Huystee Film & TV

À travers des images d'archives colorisées, la réalisatrice Tessa Leuwsha dépeint la vie de femmes surinamaises, notamment celle de sa grand-mère, lavandière. Née en 1905 dans un petit hameau, d'une mère blanche et d'un père noir – situation jugée honteuse à l'époque –, cette dernière voit son père contraint de partir et sa mère disparaître peu après. Méprisée en tant que métisse, elle n'aura pas accès à l'école et prendra rapidement conscience des réalités coloniales. Elle donnera naissance à un enfant dont le père, au service des Hollandais, est souvent absent. Décidée à tirer le meilleur parti de sa vie, sa grand-mère s'installe à Paramaribo, où elle élèvera seule trois autres enfants.

Un film de Tessa Leuwsha • Production Pieter Van Huystee Film & TV • 71 min • 2023 • Suriname / Pays-Bas

♦ Pensionnats catholiques de Guyane, la blessure 
Mardi 7 octobre à 20h30

© P. LEFRERE/ Bo Travail !
© Bérénice Médias Corp

Franck, Guillaume, Kadi, Antoine n'ont pas grandi auprès de leurs parents, mais sous la tutelle de religieux catholiques. Pour la première fois devant une caméra, ils et elles racontent leur enfance dans les « homes indiens » de Guyane, des pensionnats catholiques destinés spécifiquement aux enfants amérindiens et noirs-marrons, populations qualifiées de « primitives » par les autorités étatiques jusqu'à tard dans le XXe siècle. Des années 1930 jusqu'à 2023 – date de la fermeture du dernier home de Guyane –, plus de 2 000 enfants ont grandi dans ces établissements. Ils y ont été éloignés de leur famille et coupés de leur culture, soumis à une évangélisation et une assimilation forcée. En finançant avec l’argent public la formation des jeunes « primitifs » dans des pensionnats catholiques initiés et tenus par des congrégations religieuses, les représentants de la République et de l’Église se sont-ils rendus coupables de « génocide culturel » ? C'est la question que soulèvent aujourd'hui des juristes et d'anciens pensionnaires. À l'aide d'archives inédites, le film plonge dans cette histoire encore méconnue de la France en Guyane, une vieille colonie devenue un jeune département d'Outre-mer.


Un film de François Reinhardt • Ecrit par Hélène Ferrarini et François Reinhardt • Raconté par Édouard Montoute • Production Bérénice Médias Corp. • Avec la participation de France Télévisions, du CNC, de la Collectivité territoriale de Guyane • 53 min • Unité documentaires France Télévisions Antonio Grigolini, Emmanuel Migeot, Louis Castro • 2025 • France 

♦ Adieu Sauvage

Mercredi 8 octobre à 20h30
Grand Prix FIFAC 2023

En Colombie, les « Blancs » pensent que l’Indien d’Amazonie ne ressent rien car, dans sa langue, il n’y a pas de mots pour désigner les sentiments. Est-il possible que tout un peuple ne ressente rien et n’ait aucun mot pour parler d’amour ? Le réalisateur Sergio Guataquira Sarmiento, lui-même descendant d’une communauté autochtone colombienne presque disparue, part à la rencontre des Cacuas pour parler de leurs sentiments, de leurs amours, de leur solitude. Ce faisant, il renoue avec sa propre indianité. Tout en humour et en tendresse, les Cacuas tentent de lui apprendre ce que c’est que d’être un autochtone.

 

92 min • Un documentaire écrit et réalisé par Sergio Guataquira Sarmiento • Production Fox the Fox Productions, Grand Angle Productions • 2023

Cassandra Villeroy
Responsable de la Communication Guyane la 1ère