Germaine Krull, la photographie ou la vie

Voilà le récit à la première personne du destin extraordinaire de Germaine Krull, grande photographe de la modernité et pionnière du reportage photo. Et à travers elle, c’est une plongée dans le chaos du 20^e siècle et une ode à la liberté. La liberté artistique, la liberté amoureuse, la liberté politique. 

Aux côtés d’André Kertész ou de Man Ray, Germaine Krull a inventé la « Nouvelle vision photographique », une manière novatrice de regarder et de révéler le monde moderne par un langage photographique entre plongée, contre-plongée, décadrage ou gros plan. 

Elle est reconnue par le monde de l’art comme une des plus grandes photographes du XXème siècle, inventrice de la modernité et pionnière du photo reportage. 

Pourtant, aujourd’hui encore, elle demeure méconnue du grand public. Germaine Krull a photographié le monde moderne, la mode, les visages, les corps, les entrailles de Paris… Elle est allée de la photo de publicité au reportage de guerre ; c’était là l’immense force et la singularité de cette photographe : ne jamais choisir entre art noble et art populaire, fondre l’un dans l’autre.

Entre documentaire et fiction dans laquelle la comédienne allemande Imogen Kogge incarne Germaine Krull, le film retrace à la manière d’un roman photo, le parcours d’une aventurière du 20eme siècle, une artiste, une grande amoureuse, une femme libre.

Quelques mots de la réalisatrice, Audrey Gordon :
"Avec un personnage si libre, j’ai insufflé une part de fiction, au récit. Tout se passe le temps d’une rencontre dans les années 1950 avec un journaliste fasciné, presque amoureux, au bar de l’hôtel Oriental de Bangkok. 

Germaine Krull, qui a vieilli, est incarnée par la merveilleuse comédienne allemande Imogen Kogge dont la gestuelle et le visage se mêlent de façon troublante aux représentations de la photographe. 

A l’occasion de cet entretien avec le journaliste français qui cherche à comprendre pourquoi elle a disparu du champ de la photographie, Germaine Krull, exilée - qui a laissé derrière elle l’Europe, ses photos, ses amoureux - se souvient de la liberté folle qu’il a fallu pour arri­ver jusque-là. Et nous sommes entrainés avec elle dans la valse de ses souvenirs…"

«Ni les hommes, ni les pays, ni les amis, ni les conventions ne m’ont fait dévier de mon chemin, dans la vie comme en photographie. » Germaine Krull