La lente renaissance du RER B 

Focus cette semaine sur une ligne longtemps maudite et qui semble enfin sortir la tête de l'eau. Le RER B transporte chaque jour 1M de passagers, ce qui fait de cette ligne N/S la 2eme ligne ferroviaire la plus chargée d'Europe, juste derrière... le RER A. Le RER B s'est lancé il y a 10 ans dans un vaste plan de modernisation qui a mis du temps à se concrétiser mais ça y est, la ponctualité de la ligne est enfin repartie à la hausse. Problème, le nouveau matériel tant attendu, le Mi20, ne sera pas livré avant la fin 2028, pour le 1er exemplaire. Parigo vous explique tout !

Qui dit modernisation dit nouveau matériel... et le RER B en a bien besoin vu l'âge avancé des rames actuelles, conçues à la fin des années 70. Le 1er de ces nouveaux trains à deux niveaux aurait dû circuler dès cette année. Patatra, il faudra attendre au moins encore 3 ans de +. Pour les usagers, c'est la douche froide.

Depuis la signature du contrat en 2021, le calendrier de livraison de ces 146 rames ultra modernes ne cesse de s'allonger. Et la ligne d'arrivée de se décaler dans le temps. Alors à qui la faute ? A la RATP et à la SNCF, qui ont passé commande ou au constructeur Alstom, qui a récupéré un marché sans l'avoir remporté ? Réponse avec Yves Ramette, un expert du dossier Nous irons ensuite en coulisse constater que le RER B tente malgré tout de s'acheter une nouvelle jeunesse : infrastructure, maintenance, exploitation... de nombreux outils repensés sont désormais à la disposition des deux opérateurs de la ligne Les 1ers effets se font d'ailleurs déjà sentir : la ponctualité a nettement progressé ces deux dernières années. La ligne reste pourtant fragile avec des incidents, certes plus rares, mais encore très impactants. Alors faut-il croire en des jours meilleurs ? La directrice du RER B, Sandrine Claus, de SNCF Voyageurs, est notre invitée