C'EST PAS LE BOUT DU MONDE

Culture, patrimoine, histoire, environnement, les passerelles sont nombreuses entre tous nos territoires. Chaque semaine, Sébastien Folin nous transporte dans un Tour de France Planétaire.

Les artistes du Bagne entre Guyane et Île de Ré

Le tristement célèbre bagne de Cayenne a accueilli des prisonniers du milieu du 19e siècle à la fin des années 40. C’est depuis l’île de Ré que les conscrits embarquaient, direction la Guyane. Mais de cet enfer est né un peu de beauté, restitué aujourd’hui dans un musée sur l’Ile de Ré, qui regroupe un patrimoine artistique uniquement créé en prison, par ceux qui allaient partir vers le bagne maudit de Cayenne. Entre Guyane et Charente maritime, retour sur cette histoire bouleversante.

Suivront les semaines suivantes : 

Yole et Equitation, Trésors Français du Patrimoine mondial

Chaque région porte en étendard une tradition autour de laquelle la population fait corps et s’unit. En Martinique, la Yole Ronde est dans le coeur de toutes les familles tandis qu’à Saumur, l’équitation est élevée au rang d’art. Ces deux disciplines sont l’héritage d’une tradition et d’un savoir-faire français transmis de génération en génération. En 2011, Saumur a permis à l’équitation de tradition française d’être inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. De leurs côtés les gardiens de l’Histoire navale de La Martinique espèrent dans les mois à venir accéder au graal de la reconnais- sance internationale à l’instar des Saumurois.

La Réunion et Paris, Capitales internationales de l’Art Urbain

Impossible de leur échapper. On les voit partout. Ce sont les Gouzous, de petits bonhommes ventripotents sans visages qui ont envahit le monde… au départ de L’Ile de La Réunion. Et Jace, son créateur, n’est pas le seul, les artistes urbains créoles sont nombreux sur l’île. Certains sont collectionnés jusqu’à Paris. Dans la capitale, de la rue aux salles de ventes, nous constaterons que ceux qui étaient considérés hier comme des vandales sont devenus des stars de l’art contemporain.

Les héritiers de Cousteau de la Guadeloupe à la Bretagne

C’est en Guadeloupe que le Commandant Cousteau a laissé une des plus belles empreintes de son engagement écolo- gique. En découvrant le site en face de la plage de la Malendure en 1959, il est émerveillé par la beauté du site et de sa faune. Il décide d’en faire une affaire personnelle et fera tout son possible pour le préserver. Bien que le site soit rapide- ment baptisé Réserve Cousteau, il faudra attendre 2009 pour qu’il soit officiellement protégé. Les associations et plongeurs locaux ont pris la relève de l’homme au bonnet rouge aujourd’hui. En Bretagne, nous retrouverons l’équipage de Tara qui s’apprête à repartir sur les mers en 2021. La Goélette est aujourd’hui considérée comme héritière de la légendaire Calypso.

Le Bois, autre perle de Polynésie

Chaque forêt possède ses trésors, et en Polynésie comme dans l’hexagone, les sous-bois sont riches. Tamanu, Bois de rose, Santal, Pin des caraïbes toutes ces essences de bois polynésien font la part belle des Îles et de ses habitants qui les valorisent en sculptures traditionnelles, en bateaux ou encore en instruments de musique qui résonnent selon le choix du bois. Et pour valoriser au mieux cette richesse, une seule règle persiste : trouver la bonne essence pour la bonne fonction. Si le Pin des Caraïbes est idéal pour la fabrication des bardeaux de toiture Tahitien, c’est le châtaignier qui se plaît sur les toits de Savoie. Un bois différent, mais une méthode de fabrication similaire, car après tout, c’est pas le bout du monde.