Après vingt ans d’absence, Hélène Barizet, brillante cheffe d’orchestre aux méthodes atypiques, est de retour à Paris pour prendre la tête du Philharmonia, orchestre national réputé pour être un « tueur de chefs ». La maestro, bien décidée à transmettre sa passion et à sauver l’orchestre dans la tourmente, fait face à l’hostilité de la direction et d’Yvan Borowski, le représentant des musiciens, ouvertement opposés à sa nomination. Hélène choisit pour l’aider Selena Rivière, une jeune tuttiste du troisième rang qu’elle nomme premier violon à la place de Vladimir Gregoriu, le vieil ami de son père. Mais comment transmettre quand tout ce que l’on souhaite, c’est rompre avec son passé ? En revenant chez elle, Hélène doit faire face à la malédiction familiale qui l’a contrainte à l’exil.
Le succès du premier concert permet à Barizet d’asseoir son autorité mais l’inondation de l’auditorium menace gravement l’avenir de l’orchestre. Sans financement complémentaire, c’est la mort assurée. Léopold Saint-Just, le directeur, contacte alors Rafael Crozes, un mécène au passé sulfureux, ignorant qu’Hélène et lui sont liés par une passion aussi forte que destructrice. La maestro va devoir affronter Crozes pour protéger le Philharmonia. Mais la mort de sa mère et les rumeurs d’adultère sur son mari la fragilisent. Selena décide alors de se sacrifier pour aider Hélène et lui prouver qu’elle a eu raison de lui faire confiance.
La mort mystérieuse d’un musicien pendant la soirée chez Crozes fait l’effet d’une bombe. En plus du deuil, la réputation d’orchestre maudit déstabilise le Philharmonia et installe le doute chez Hélène qui a eu une violente altercation avec l’hautboïste, Jeff Moretti, juste avant sa mort. A-t-elle un lien avec cette disparition ? Léopold Saint-Just, amant caché du musicien, en est persuadé. Face à la pression, et alors que son mari, Peter Faulkner, l’a quittée pour Agathe Robinson, la corniste de l’orchestre, l’état mental d’Hélène décline sous les yeux impuissants de Selena. Ses troubles sont-ils la manifestation de son génie ou de la folie qui la gagne ?
Bien décidé à se débarrasser de cette cheffe qu’il rend responsable de la mort du hautboïste, le directeur profite de la chute en plein concert de Barizet pour la remplacer. Les musiciens menacent de faire grève et réclament son retour immédiat. Bien qu’Yvan et son fils, Mattéo Borowski, devenu l’assistant de la cheffe, se révèlent être des alliés inespérés, la présence d’Hélène exacerbe les tensions au sein de l’orchestre. Crozes exige alors qu’elle revienne vivre avec lui sous peine de retirer son financement au Philharmonia. Épuisée, à bout, la maestro renonce. Persuadée d’être dangereuse pour son entourage, comme l’a été sa propre mère brisée par la maladie d’Huntington, Hélène décide de repartir à New York, abandonnant Selena et l’orchestre. Son père, Jean Barizet, lui révèle alors la vérité sur son état.
Hélène, débarrassée de ses doutes, remonte sur scène, comme un boxeur entre sur le ring, bien décidée à combattre celui ou celle qui cherche à détruire l’orchestre. Pour cela, elle a une arme infaillible : son oreille. En écoutant ses musiciens jouer, là où elle n’entendait qu’admiration, elle découvre de la haine. Bouleversée, elle se trompe d’ennemi avant d’être prête à entendre l’inaudible et à accepter ses failles... et celles des autres.
Hélène trouve au sein de l’orchestre une famille qui la porte et lui donne la force de faire face à ses démons. Si prompte à démasquer le génie, la cheffe doit reconnaître la folie tapie dans l’ombre qu’elle a encouragée malgré elle. Est-il trop tard pour retrouver l’harmonie et la confiance ? Le temps est compté alors que se prépare le concert final. Hélène joue sa dernière carte, celle d’une grande musicienne et d’une femme généreuse. Mais sera-t-elle capable de tenir la mort à distance ?