Bis, le magazine de la curiosité

Devant la Porte Saint-Jean, monument emblématique de La Souterraine d'où ont été lancés les tout-premiers parcours, Leïla Kaddour-Boudadi revient avec Sophie Marnier sur les origines de Terra Aventura (426 parcours sur toute la région Nouvelle-Aquitaine, 200 000 équipes, 2 millions d’utilisateurs en 2019) qui a d’abord permis de faire mieux connaître le patrimoine historique et naturel du Limousin, diffus et souvent insolite, puis de s’élargir à la Charente et enfin de se développer en quelques années à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine.

Sur la place du marché, Sophie Marnier explique à Leïla le fonctionnement de ce jeu de géocaching qui consiste, via une application gratuite, à faire des parcours en famille à pied ou à vélo dans les 12 départements de la région. En répondant à des énigmes, les chercheurs de trésors découvrent la nature qui les entoure, mais aussi le patrimoine, l'histoire, et parviennent jusqu'à une cache dans laquelle ils trouvent des badges, les fameux Poïz', 35 petits personnages spécialisés dans un thème particulier.

Très régulièrement, de nouveaux itinéraires sont inaugurés, mais aussi des quêtes bonus, des parcours éphémères, des récompenses pour stimuler les passionnés.    

Place Saint-Jacques, Sophie Marnier présente à Leïla deux acteurs majeurs de Terra Aventura : Pierre Haulot, web designer qui crée les différents personnages du jeu et Nicolas Rudelle qui coordonne la partie scénario et repérage des itinéraires. 

Dans la Chapelle du Sauveur, reconvertie en musée numérique, Leïla rencontre Yann Boyer en charge du projet Micro-Folie. Une initiative pilotée par le Ministère de la Culture en partenariat avec douze grands centres culturels français dont le Louvre, Versailles et la Philharmonie de Paris.

Son but ? Offrir un meilleur accès à la culture aux populations rurales. Grâce à un équipement son/image en très haute définition, les habitants de La Souterraine peuvent admirer les chefs d’œuvres de l’art comme la Joconde et assister à de grands concerts via des projections, des tablettes ou des casques de réalité augmentée. 

Bis, le magazine de la curiosité, c'est aussi l'occasion de découvrir celles et ceux qui vont vivre un territoire : 

• L’Atelier des Curiosités

Armelle et Charly se sont rencontrés en 2008, alors qu’ils étaient tous les deux étudiants en Arts Appliqués. Depuis ils ne se sont plus quittés. Ce couple de jeunes créateurs a créé l’Atelier des Curiosités, à mi-chemin entre art, artisanat et design. L’une est designer textile de formation, styliste, chercheuse de tendance et enseignante agrégée en Arts Appliqués. L’autre sculpte la porcelaine aussi bien qu’il tatoue. Chacun se nourrit des créations de l’autre et propose un univers où les savoir-faire inhérents au territoire du Limousin sont détournés et réinventés. 

• La fresque historique de Bridiers

Depuis quinze ans, dans le jardin médiéval de la tour de Bridiers, a lieu début août le plus grand spectacle historique du Limousin. Une fresque qui réunit 500 acteurs et bénévoles et attire plus de 7500 spectateurs en quatre jours. Pour chaque édition, une nouvelle histoire dans l’Histoire est mise en spectacle et contée dans une scénographie de 25 tableaux conçue comme un film en direct, alliant magie de la lumière et du son, projections d’images géantes, costumes et accessoires, musique, pyrotechnie, effets spéciaux …

Son créateur et metteur en scène Jean-Noël Pinaud, nous livre les recettes de ce succès creusois.

• Alex Desmassias et Guillaume Lapeyre, le tandem de BD manga

Ces deux dessinateurs creusois ont choisi l’univers très spécial du manga pour exprimer leur créativité. Guillaume l’illustrateur et Alexandre l’infographiste spécialisé en motion design et graphisme 3D/2D ont associé leurs talents pour donner vie à des personnages héroïques et à des décors futuristes. 

• Attinsi, une galerie de design créée par des étudiants sostraniens

Depuis septembre dernier, des élèves du pôle design de la cité scolaire Raymond Loewy ont lancé un projet original pour donner de la visibilité à leurs projets et les faire connaître des Sostraniens. Ils ont ouvert une galerie où ils exposent des maquettes, des affiches, des sculptures réalisés dans le cadre de leurs études de tous niveaux (bac, licence et master) autour d’un thème commun qui se renouvelle tous les deux mois.

La galerie a été baptisée "Attinsi", un mot issu de l'ancien patois Creusois, qu'on pourrait traduire par "Attention". Avec ce nom, les jeunes veulent passer le message : "Attention, on existe ! ".