Selfiraniennes
La série documentaire Selfiraniennes nous plonge dans l’intimité de jeunes iraniennes âgées de 20 à 30 ans. Smartphone collé sur le miroir de leur chambre, elles se confient en mode selfie, souvent sans voile, juste avant de sortir. Avec chacune leur point de vue et leur vécu, elles échangent sur leurs histoires d’amour, leurs rêves, leurs conceptions de la liberté. Selfiraniennes dresse le portrait d’une génération de jeunes femmes ouvertes sur le monde, dans un pays, l'Iran, où l’extérieur est souvent synonyme d’interdits.
Une série documentaire disponible sur IRL en 6 épisodes de 5 à 7 minutes – Réalisée par : Ségolène Davin et Charlie Dupiot. Coproductions : InFocus et France Télévisions Nouvelles Ecritures.
2 épisodes inédits chaque dimanche et mardi sur IRL
à partir du 1er juillet
6 épisodes complémentaires et 6 stories à retrouver
sur la page Facebook et le compte Instagram de francetv slash.
LES ÉPISODES
Épisode 1 : Beauté
Première impression quand on arrive en Iran : les femmes attachent beaucoup d’importance à leur apparence. Maquillage travaillé, voile assorti à la tenue, manucure, nez refait... Les Selfiraniennes racontent le pourquoi de leur obsession pour la beauté et comment elles contournent les interdits vestimentaires.
Épisode 2 : Amour
Comment rencontrer des garçons quand les lycées ne sont pas mixtes et les relations amoureuses hors mariage interdites ? Les Selfiraniennes racontent leur rendez-vous cachés. Entre petits mensonges et histoires fantasmées, elles livrent leurs expériences de l’amour.
Épisode 3 : Sexualité
Entre frustration et désir, les Selfiraniennes ressentent dès l’adolescence l’envie de découvrir leur corps, comme toutes les jeunes filles de leur âge. Mais dans un pays où la virginité avant le mariage reste sacrée, la “première fois” devient un projet largement réfléchi, mûri, avec le poids d’une grande responsabilité. Certaines ont pourtant voulu faire l’amour, toujours avec culpabilité, mais aussi un sentiment de fierté.
Épisode 4 : Mariage
Très tôt, l’idée du mariage s’insinue dans le quotidien des jeunes filles en Iran. Certaines Selfiraniennes n’arrivent même pas à compter les prétendants venus, auprès de leurs parents, demander leur main ! Comment trouver un équilibre dans le couple quand on n’a pas pu passer beaucoup de temps ensemble, avant de s’unir ?
Épisode 5 : Avenir
Elles s’imaginent avocates ou travaillent déjà dans le marketing ou l’édition. Très attachées pour la plupart à leur indépendance financière, les Selfiraniennes entendent bien gagner leur vie. Hors de question pour elles de se retrouver mères au foyer, ni d’accepter le sexisme auquel elles doivent parfois faire face dans la société.
Épisode 6 : Liberté
Hijab obligatoire, traditions familiales, interdiction d'exercer certains métiers… Les contraintes qui pèsent sur les femmes en Iran sont importantes. Comment rester insouciantes malgré tout ? C’est le pari des Selfiraniennes qui savent qu’elles disposent de moins de liberté qu’ailleurs. Elles font pourtant la fête, boivent de l’alcool et décrivent une liberté qui se vit “à l’intérieur”. La plupart souhaitent rester en Iran et continuer à mener leur vie comme elles l’entendent.
LES RÉALISATRICES :
Ségolène Davin est réalisatrice et Charlie Dupiot est reporter radio. Passionnées par l’Iran, âgées de 27 ans, elles ont une envie commune : donner la parole à des femmes de leur âge, partout sur la planète, là où elles n’ont pas les mêmes droits, ni les mêmes vies qu'elles. Aux jeunes filles iraniennes qu'elles ont rencontrées, les réalisatrices ont posé des questions que toutes les femmes se posent, pour recueillir une parole spontanée et plurielle. Elles nous font partager leur intimité, au-delà des stéréotypes qui pèsent sur les femmes en Iran.
Ségolène Davin et Charlie Dupiot ont imaginé un dispositif original et artisanal : scotcher un smartphone sur le miroir de la chambre de jeunes Iraniennes et recueillir leurs témoignages en mode selfie alors qu’elles se font belles, seules ou à deux. Dans cet endroit où elles se sentent libres d’être elles-mêmes, l’outil de prise de vue, la caméra du téléphone, est si familier qu’elles l’oublient aussitôt. Ne restent que leurs confessions, sans fard, sans filtre.