Soirée Arutai
Zoom sur l'Aquaculture & Le Lait des îles

SOIRÉE ARUTAI

Lundi 1er mars 2021 à 19h25
Présenté par Aiata TARAHU

Ce lundi 1er mars, Aiata TARAHU et Bleu Lagon Productions vous présentent la 2è soirée ARUTAI. Une invitation à découvrir les trésors de notre économie bleue et de notre riche terroir.

 

A 19h25 - BLEU OCEAN : LE BENITIER, VERS UNE GESTION DURABLE

Un documentaire de 26' de Mélissa CONSTANTINOVITCH

 

On peut l'admirer dans les aquariums du monde entier. Tridacna maxima est l’espèce de bénitier dominante en Polynésie française. Très recherchée par les aquariophiles, les couleurs flashy et uniques de son manteau déterminent sa valeur à l’étranger, une valeur qui peut atteindre des sommets !

Si on consomme localement la chair de bénitier, crue ou cuite, en matière de commerce international, ces espèces sont protégées par la Convention de Washington. Le droit d'exporter pour l'aquariophilie est conditionné à la mise en place de mesures de protection des stocks naturels. En 2001, la Polynésie française met en place, par l’intermédiaire du service de la Pêche, un programme de gestion, d’exploitation et de repeuplement de bénitiers dans les lagons polynésiens.

Aujourd'hui, à 1300 km de Tahiti, direction l'atoll de Reao, dans l'archipel des Tuamotu Est. Les densités de bénitiers y sont si importantes que les agrégations naturelles de coquilles sur le fond du lagon forment de véritables petits îlots : les « Tahuna ».

Nous partageons le quotidien de Taverio, Teriipaia, Ludovic, Rosalie et Michel, cinq aquaculteurs professionnels qui tentent de tirer un revenu durable de la ressource tout en participant activement à la préservation des stocks naturels.

 

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A 19h50 - ÇA POUSSE AU FENUA : LE LAIT DES ÎLES

Un documentaire de 26' de Mélissa CONSTANTINOVITCH

 

Lorsqu'on emprunte la route du plateau de Taravao, sur la presqu'île de Tahiti, une atmosphère de western exotique interroge le regard. Un cheptel de 1 100 bovins, dont 200 vaches laitières croisées Holstein/Brahmane, profite de quelques 250 hectares de pâturages verdoyants à la vue imprenable. C'est bien là que se trouve le « grenier » historique de la Polynésie. Le Tahiti des années 50 révèle un monde tranquille, une agriculture traditionnelle, une économie coloniale fondée sur l'exploitation des cocoteraies, de la vanille et du café.

L'élevage se développe, et grâce à l'accroissement démographique et à l'essor du tourisme, on promet de beaux jours à la production de lait frais. On vient chercher le lait en truck dans les nombreuses exploitations traditionnelles nichées sur le plateau de Taravao. Mais déjà, le Tahiti d'antan commence à disparaître... En 1963, avec l'implantation du Centre d'Expérimentations du Pacifique, la main d'œuvre agricole déserte les champs pour travailler sur les chantiers plus rémunérateurs. Un savoir-faire se perd dans la marche effrénée du « progrès ». La société polynésienne devient une société de consommation, on a recours massivement à l'importation. Les productions traditionnelles s'effondrent et l'agriculture locale entre dans une longue période de sommeil qui durera 25 ans. En 1978, avec l'importation du lait UHT bon marché et longue conservation, les exploitations laitières ferment les unes après les autres.

Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une seule ferme qui fournit le lait frais à toute la Polynésie française. Un lait frais qui, une fois pasteurisé, est commercialisé tel quel sous le nom de Vai Ora ; qui sert aussi de matière première pour la fabrication de fromages locaux imaginés par Juliet Lamy, ou d'une ricotta maison qui agrémente les plats du cuisinier Vincenzo Calabria. Si le chemin vers l'autosuffisance alimentaire semble encore long, les acteurs de la filière lait sont conscients que d'autres modes de production et de consommation sont possibles. Il s'agit de renouer le fil de la transmission en réinventant une agriculture locale plus proche de l'humain.

 

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Le Bénitier

Le Lait des îles