André Manoukian au Duc des Lombards
suivi de Lucienne Renaudin-Vary et Abd Al Malik à l'Opéra Comique

21h05: André Manoukian au Duc des Lombards

André Manoukian, le touche-à-tout du paysage musical français, l’homme au verbe haut qui transpire de la moustache dès qu'il entend une chanteuse à superbe voix, est avant tout un pianiste à la sensibilité légendaire, mêlant tradition jazz et influences arméniennes. A chacun de ses concerts il emporte tout le monde avec lui, parce que personne ne résiste à sa générosité lumineuse.

Ce soir c’est un concert unique qu’il propose en exclusivité pour Culturebox, dans l’un des mythiques clubs de jazz français : Le Duc des Lombards.

Accompagné par son quartet, il sera rejoint par 5 magnifiques interprètes : Kimberose, Rosemary Standley, Elodie Frégé, Nesrine et La Chica.

22h: Lucienne Renaudin-Vary à l'Opéra Comique

Lucienne Renaudin-Vary nous invite dans son univers musical très riche. Elle nous guide pour un voyage en hommage à Astor Piazzolla, filmé à l'Opéra Comique en compagnie de Félicien Brut (accordéon), Thibaut Garcia (guitare) et le quatuor Elmire. 

En quelques années, la trompettiste Lucienne Renaudin-Vary est passée du statut de jeune prodige à celui d’artiste qui compte dans le paysage musical.
Récompensée par une victoire de la musique classique à 16 ans, en 2016, elle avait pourtant commencé la musique avec le piano, son premier instrument. C’est en essayant la trompette par hasard, au détour d’un cours de solfège, qu’elle se découvre une passion et se montre capable de jouer tous les jours, pendant des heures, sans jamais avoir envie de s’arrêter.

Nous avons imaginé avec elle un programme audiovisuel spécialement conçu pour l’Opéra Comique, autour de son dernier projet : Piazzolla Stories, un disque inspiré par la musique du maître argentin du tango, Astor Piazzolla le célèbre compositeur et bandéoniste dont on célèbre le 100ème anniversaire de la naissance en 2021 et qui a créé l’ère d’un « nouveau tango » en mêlant le tango, le classique et le jazz.

Lucienne Renaudin-Vary nous emmène dans cet univers musical haut en couleurs, en compagnie de l’accordéoniste Félicien Brut, du guitariste Thibaut Garcia et du quatuor Elmire.

22h45: Le jeune noir à l'épée - Abd Al Malik à l'Opéra Comique

« J’ai dix-neuf ans et je suis Noir. Ceux qui ont l’oeil du coeur ouvert, savent bien que la couleur n’est qu’un jeu de lumière. Une réfraction qui a eu lieu à un moment plus ou moins précis de notre histoire collective. Et cette réfraction a pris corps. »

En découvrant le tableau Jeune Noir à l’épée peint par Puvis de Chavannes, Abd Al Malik a éprouvé quelque chose de l’ordre d’une révélation. Sous son regard, le portrait est devenu le sujet d’un poème contemporain. Pour lui, ce jeune Noir n’est plus un personnage du XIXe siècle, il sort tout juste de prison et vit dans une cité-dortoir. C’est un homme en révolte, travaillé par sa relation conflictuelle à ses racines africaines et à la France. Son histoire est fractionnée, c’est une rébellion rythmée, slamée et chantée. Ce jeune Noir ressemble un peu, forcément, à Abd Al Malik ; ils partagent la même histoire, la même révolte, le même désir de « quitter la rue et la haine sans abandonner les siens ». Ou comment de la vision acérée d’une peinture du XIXe siècle naît une méditation poétique sur l’identité à l’ère de la mondialisation, à la croisée de Baudelaire et du Tout-Monde d’Édouard Glissant

Abd Al Malik se met dans la peau du jeune noir en puisant dans ses propres souvenirs d’enfance avec Strasbourg, dans ses racines congolaises avec Congo mon amour et dans la poésie et la littérature, faisant référence à Baudelaire, Renaud, Léo Ferré… Les ambiances qui se succèdent sur scène sont très différentes. Couleurs et formes électriques ou encore sculptures de Charles Cordier projetées sur l’écran, rap, hip-hop, slam, poésie… L’artiste pose sa voix sur un instrumental doux à base de piano avec Les gens du voyage, ou propose des sons plus solaires avec La Vida Negra (Aquarius) ou La Vie D’Ma Mère.

Ce spectacle a été créé et présenté au musée d’Orsay puis au Théâtre de la ville.